NATATIONProblèmes de traduction à l'audience du nageur Sun Yang devant le TAS

Dopage : Problèmes de traduction à l'audience du nageur Sun Yang devant le TAS

NATATIONLe champion olympique risque jusqu'à 8 ans de suspension pour avoir détruit un échantillon de sang
M. D avec AFP

M. D avec AFP

L'audience du nageur chinois Sun Yang devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), où il est accusé d'avoir détruit un échantillon de sang avec un marteau et risque jusqu'à 8 ans de suspension, a été perturbée vendredi par des problèmes de traduction.

A plusieurs reprises, alors que Sun était interrogé en début d'audience, les avocats des différentes parties et les trois juges-abritres ont dû reposer leurs questions.

Sun s'exprimait en chinois alors que les questions étaient posées en anglais. Ses réponses étaient ensuite traduites en anglais par deux interprètes.

« 200 ml de sang » au lieu de « 200 fois »

« L'interprète n'a pas traduit. (Sun) ne comprend pas », s'est ainsi ému à plusieurs reprises Ian Meakin, l'un des avocats de Sun.

A une question d'un avocat de l'Agence mondiale antidopage (AMA), l'interprète a ensuite traduit en chinois « 200 ml de sang » au lieu de « 200 fois ».

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« Si vous voulez qu'il (Sun) réponde à la question, il faut que la traduction soit correcte », a ajouté l'avocat du nageur.

La président du tribunal composé de trois juges-arbitres a ensuite présenté des excuses publiques pour les problèmes de traduction.

Les débats devant le TAS se tiennent en règle générale en anglais « mais nous avons parfois recours à des interpètes quand des témoins ne parlent pas anglais », a expliqué en marge de l'audience Matthieu Reeb, secrétaire général du TAS.

« Les interprêtes sont nommés par les parties et pas par le TAS donc nous n'avons pas de contrôle sur la qualité des services d'interprètation », a-t-il ajouté.

« Par exemple les interprètes chinois ont été choisis par l'équipe de Sun Yang. Les problèmes de traduction, cela ralentit la procédure (...) Les témoins doivent répéter leurs réponses ou les questions. Ce n'est probablement pas dans l'intérêt des parties et pas dans l'intérêt de la justice », a encore souligné M. Reeb.