LA SOUFFRANCE EN CADEAUPour son anniversaire, Cathy avale 42,195 km

Marathon de Paris 2024 : Pour son anniversaire, Cathy avale 42,195 km

LA SOUFFRANCE EN CADEAUAprès avoir participé au marathon de Paris le jour de son cinquantième anniversaire en 2013, cette grand-mère bretonne sera de nouveau au départ le 7 avril pour ses 61 ans
Jérôme Gicquel

Jérôme Gicquel

L'essentiel

  • Le marathon de Paris aura lieu le dimanche 7 avril. A cette occasion, 20 Minutes vous propose chaque semaine des portraits de participants et participantes.
  • En 2013, Cathy Poitevin, originaire de Vitré, avait participé à la course le jour de son 50e anniversaire. Elle remet cette année le couvert pour ses 61 ans.
  • Si elle a découvert la course à pied sur le tard, la sexagénaire a depuis rattrapé son retard avec déjà plusieurs marathons à son palmarès ainsi qu’un 100 km, terminée sur la deuxième marche du podium chez les femmes.

Elle avait bien dégusté pour son 50e anniversaire avec comme cadeau « un gros mal de jambes et des crampes. » Quand certains célèbrent leur demi-siècle autour d’un gros gueuleton en famille ou dans un bon restaurant, Cathy Poitevin a préféré avaler des kilomètres de bitume. C’était le 7 avril 2013 pour la 37e édition du marathon de Paris. « J’avais déjà fait un premier marathon, celui de Nantes en 2007, et cela s’était bien passé, raconte la sexagénaire. Cela m’a donné envie de participer à un grand marathon et comme celui de Paris tombait pile le jour de mes 50 ans, alors je n’ai pas hésité une seconde. » Malgré la souffrance, la licenciée du club des Mil’Pattes à Vitré (Ille-et-Vilaine) avait d’ailleurs carburé en bouclant les 42,195 km en 3h20 alors qu’elle s’était fixée comme objectif les 3h30.

Onze ans plus tard, Cathy Poitevin sera de nouveau au départ de la grande kermesse parisienne le 7 avril. « En regardant la date, je me suis aperçue que ça tombait encore le jour de mon anniversaire donc je ne pouvais pas laisser passer ça », sourit-elle. A quelques jours de la retraite, la fonctionnaire bretonne a toutefois revu un peu ses ambitions à la baisse. « Je me suis fixée comme objectif de le terminer en moins de quatre heures », assure-t-elle. Ce qui reste encore un très joli chrono dans sa catégorie. D’autant que Cathy a découvert les joies de la course à pied sur le tard. « Vers l’âge de 35-40 ans quand j’ai divorcé », se souvient-elle.

Elle a bouclé un 100 km en 2013

A l’époque, celle qui adore les sorties et les bons repas, gardait la forme en faisant des cours de gym. « J’ai toujours aimé l’effort mais pas la course à pied », indique cette mère de famille. Tout le contraire de son fils et de sa fille qui, alors qu’ils étaient au collège, se sont pris de passion pour le cross et le demi-fond. « J’ai alors commencé à les suivre, souligne Cathy. D’abord pour les surveiller car je ne voulais pas qu’ils soient seuls mais aussi pour comprendre leur sport. »

Au fil des sorties dans les bois avec ses enfants, Cathy attrape le virus qui ne la lâchera plus. Après un premier semi en 2002, elle s’est donc lancée à l’assaut de son premier marathon dans la cité des Ducs. Avant de les enchaîner depuis. « J’en suis à huit ou neuf je crois, dont celui d’Amsterdam et de Liège, un marathon festif où l’on déguste de la bière », souligne la coureuse bretonne.

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Dans la foulée de son premier marathon de Paris, Cathy a également repoussé ses limites en s’attaquant à un 100 km à Cléder (Finistère), bouclée en 10h40 et sur la deuxième marche du podium chez les femmes. « Je pense que ça rend fiers mes enfants, en tout cas je l’espère », indique Cathy, toute heureuse d’avoir aussi transmis sa passion à son petit-fils de trois ans aux côtés de qui elle a couru l’an dernier pour les 10 km de Pornic. Chez les Poitevin, courir est donc une histoire de famille.