Mobilité doucePourquoi certains pistards viennent au vélodrome directement à vélo

JO 2024 – Cyclisme sur piste : Pourquoi des pistards viennent au vélodrome directement à vélo

Mobilité doucePlusieurs coureurs préfèrent venir au Vélodrome directement à vélo et zapper les navettes officielles
Allez hop on prend la première sortie sur la N118
Allez hop on prend la première sortie sur la N118 - Pete Dovgan/Speed Media/Shutters
Antoine Huot de Saint Albin

Antoine Huot de Saint Albin

Au vélodrome de Saint Quentin-en-Yvelines,

Les organisateurs des Jeux olympiques l’ont promis : ce seront des JO responsables. « Nous avons cherché à réduire tout ce qui peut être réduit, pour des Jeux qui émettent moins de carbone et consomment moins de ressources, tout en en faisant bénéficier le plus grand nombre », indique le site officiel des Jeux.

Mettons de côté les écocups dans lesquelles sont versés des sodas provenant de bouteilles en plastique, si ces Jeux du siècle sont responsables, on pourra en partie remercier les cyclistes. Pas uniquement le spectateur qui se déplace à vélo pour assister à des compétitions, mais aussi les grosses cuisses des pistards qui se déplacent au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines avec leur propre monture.

Logés pas très loin du vélodrome

En effet, quelle ne fut pas notre surprise, en nous rendant (à pieds, évidemment) sur le site, au deuxième jour de la compétition, de voir un pistard autrichien, en tenue officielle, déballer à toute allure dans la descente du pont menant au vélodrome. Il a été suivi, quelques minutes plus tard, par une Egyptienne, un Belge et même une Française. Mais, évidemment, à cette allure, compliqué de les intercepter.

On a profité du fait que l'un des membres de la délégation allemande ait le pied posé à terre, après être allé chercher son accréditation, pour lui demander la raison de ce petit bal des cyclistes. « On n’est, en majorité, pas au village olympique, on est logé dans des hôtels pas très loin du vélodrome, donc c’est beaucoup plus facile pour nous de venir à vélo. Ce n’est pas du tout une question d’échauffement pour la compétition. »

En masse le matin

On a quand même attendu, près de l’entrée des artistes de voir si d’autres pistards prenaient d’autres moyens de locomotion. Pendant la petite heure d’attente sous l’ombre des quelques arbres, un seul bus provenant du village olympique s’est pointé. A son bord, une seule athlète.

« Il y a vraiment pas mal de cyclistes qui viennent à vélo, nous confirme un agent de sécurité qui filtre les entrées. Si tu veux en voir beaucoup, il faut venir à 8 ou 9 heures, ils viennent là pour s’entraîner. » Arriver au vélodrome une demi-journée avant le début des épreuves, on va s’en passer, merci beaucoup.