JO PARIS 2024L’épreuve de surf des JO de Paris finalement maintenue à Teahupo’o

JO de Paris 2024 : L’épreuve de surf finalement maintenue à Teahupo’o

JO PARIS 2024Le président polynésien a annoncé que l’épreuve de surf des Jeux olympiques 2024 allait pouvoir être maintenue sur le site de Teahupo’o
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le président polynésien a annoncé dimanche à Tahiti (ce lundi à Paris) que l’épreuve de surf des Jeux olympiques 2024 allait pouvoir être maintenue sur le site de Teahupo’o, depuis des mois au cœur de tensions entre les autorités, les organisateurs des JO et les populations locales. « La solution qu’on a réussi à faire adopter ce soir permet que les JO se tiennent ici et que la WSL (World Surf League) maintienne une étape annuelle du tour mondial », s’est réjoui Moetai Brotherson auprès de l’AFP, à l’issue d’une réunion avec les associations environnementales.

A Teahupo’o sur la presqu’île de Tahiti, site mondialement connu pour sa célèbre vague et ses eaux transparentes, le remplacement d’une tour en bois par une structure en aluminium pour les juges est source de crispations depuis des mois.

Lors d’essais techniques le 1er décembre, une barge prévue pour l’installation de cette nouvelle tour a brisé du corail, poussant le gouvernement polynésien à mettre en pause les travaux. Le test avait été « mal préparé », a fustigé la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra. Mais Moetai Brotherson a présenté dimanche un calendrier de travaux qui doit aboutir à une tour fonctionnelle le 13 mai, quelques jours avant l’étape du tour mondial de la WSL. Cette compétition fera figure de test avant l’épreuve des Jeux olympiques à l’été.

Une tour en aluminium réduite en taille et en poids

Le président polynésien s’est réjoui d’avoir obtenu le soutien « unanime de tous les maires, de la fédération de surf et même des associations, à part une, ainsi que d’un surfeur, qui pense représenter la communauté des surfeurs ».

Ce surfeur tahitien, Lorenzo Avvenenti, a affirmé que « les plus grands noms du surf comme Kelly Slater, Gabriel Medina, Felipe Toledo ou Carissa Moore ont signé la pétition contre les fondations et la tour en aluminium ». Moetai Brotherson a cependant estimé qu’ils l’avaient signée sans disposer des « bonnes informations ». « La position actuelle, c’est qu’on ne veut aucune nouvelle fondation », a rappelé sur la chaîne locale TNTV la présidente de l’association de protection de l’environnement Vai ara o Teahupoo, Cindy Otcenasek.

La tour en aluminium a été réduite en taille et en poids par rapport au projet initial, mais les techniciens estiment néanmoins que de nouveaux forages dans le corail sont nécessaires. D’autres militants ont cependant reconnu les « efforts » du gouvernement pour préserver l’environnement.

Tony Estanguet reste « confiant »

« On ne peut plus faire marche arrière, on fait les Jeux, il faut qu’on avance ensemble », a déclaré pendant la réunion Annick Paofai, présidente de l’Association de défense du Fenua 'aihere, la zone de nature préservée où se trouve le site. Ce soutien quasi unanime pour le maintien de l’épreuve à Teahupo’o a été salué ce lundi par le patron du Comité d’organisation des JO (Cojo), Tony Estanguet.

Un travail de balisage d’accès au chantier va être mené par des spécialistes qui s’occupent chaque année de monter la tour des juges en bois dans le cadre de la compétition organisée par la WSL. Ce chenal ainsi créé permettra d’avoir accès « aux travaux afin qu’un nouveau test puisse être mené avec une nouvelle barge » tout en veillant bien à « ne pas dégrader les coraux », a précisé l’ex-champion olympique.

Les travaux de balisage devraient commencer « dès cette semaine », a précisé Tony Estanguet, et des « premiers tests » seront menés avec la nouvelle barge « pour que les travaux puissent commencer d’ici à la fin de l’année ». « Il y avait quand même un petit peu de marge de manœuvre dans le calendrier, ce qui nous permet aujourd’hui de rester confiants sur le fait que la tour puisse être livrée pour le mois de mai », a-t-il dit.