Jeux olympiquesLe CIO rejette les accusations de Poutine sur la « discrimination ethnique »

JO de Paris 2024 : Les accusations de discrimination ethnique proférées par Poutine « fermement » rejetées par le CIO

Jeux olympiquesLe Comité international olympique a fermement rejeté ce vendredi les accusations de « discrimination ethnique » portées la veille par le président russe
Antoine Huot de Saint Albin

A.H. avec AFP

Vladimir Poutine a accusé jeudi le Comité international olympique (CIO) de « discrimination ethnique », car les athlètes russes ne devraient participer qu’en nombre limité au JO 2024 de Paris et sous bannière neutre en représailles à l’assaut russe contre l’Ukraine. « Grâce à certains dirigeants de l’actuel CIO, nous avons appris que les Jeux eux-mêmes peuvent être utilisés comme un instrument de pression politique contre des personnes qui n’ont rien à voir avec la politique et, de facto, [comme un instrument] grossier de discrimination raciste, ethnique », a-t-il fustigé lors d’un discours sur le sport à Perm (Oural).

Pour le CIO, « une invitation aux Jeux n’est pas un droit inconditionnel pour les meilleurs athlètes, mais une sorte de privilège », a encore tancé le président russe. Le Comité international olympique a fermement rejeté ce vendredi « les accusations selon lesquelles ces mesures constituent une "discrimination ethnique" », a indiqué un porte-parole de l’instance dans un courriel à l’AFP.

La présence des athlètes russes à Paris pas encore tranchée

Le débat sur la participation ou non des athlètes russes et biélorusses aux Jeux olympiques de Paris l’an prochain agite le monde du sport depuis plusieurs mois. Les athlètes russes ont été bannis de toutes les compétitions internationales après le déclenchement de l’offensive russe en Ukraine en février 2022.

En mars 2023, le CIO a toutefois recommandé leur réintégration aux compétitions internationales hors JO, à condition qu’ils concourent sous bannière neutre, à titre individuel, et qu’ils n’aient pas « activement soutenu la guerre en Ukraine ». Concernant les Jeux 2024, le CIO n’a pas encore tranché, repoussant sa décision « au moment approprié ». Kiev, de son côté, a menacé de boycotter les JO de Paris si les Russes et les Biélorusses étaient autorisés à participer.