JUDOJO 2024 : Clarisse Agbégnénou, son portrait et son palmarés

JO 2024 : Clarisse Agbégnénou, son portrait et son palmarés

JUDOEn catégorie poids-moyens (-63 kg), la Française, championne olympique en titre, vise la médaille d’or lors des JO de Paris 2024
Hervé  Vila pour 20 Minutes

Hervé Vila pour 20 Minutes

L'essentiel

  • À 31 ans, Clarisse Agbégnénou arrive aux JO de Paris 2024 avec une solide expérience et un palmarès impressionnant.
  • En catégorie -63 kilos (poids mi-moyens), la championne olympique de Tokyo fait partie des meilleures mondiales.
  • Clarisse vient de remporter la médaille de bronze aux championnats du monde, à Doha.

Née le 25 octobre 1992 à Rennes (France), Clarisse Agbégnénou possède l’un des plus beaux palmarès du judo français. Cette judokate, licenciée au Red Star Club (à Champigny-sur-Marne) évolue en moins de 63 kg (poids mi-moyens). Elle mesure 1m64, pèse 63 kilos et possède la nationalité togolaise, comme son père. Son entraîneur est Larbi Benboudaoud depuis plus de dix ans. Auparavant, elle travaillait aux côtés d'Ahcène Goudjil, entraîneur renommé du Judo Club Escales Argenteuil.

Au-delà de sa carrière dans le judo, Clarisse Agbégnénou est adjudant de la Gendarmerie nationale française. Elle est aussi parvenue à être diplômée de la prestigieuse école HEC Paris. Actuellement, elle fait partie de la Commission des athlètes de haut niveau du Comité national olympique et sportif français.

En dehors des tatamis, elle est choisie comme porte-drapeau de l’équipe de France olympique en 2021, à Tokyo, aux côtés du gymnaste Samir Aït-Saïd. Quatre jours après la cérémonie, elle bat en finale Tina Trstenjak, son bourreau à Rio. En 2022, elle donne naissance à une petite fille, Athéna, et parvient à être championne du monde seulement onze mois plus tard, le 10 mai 2023 à Doha. Aux JO de Paris 2024, elle peut viser la médaille d'or en individuel et en équipes.

Un palmarès bien fleuri

Individuel

  • 2013 : Championnats d'Europe de Budapest (1re) et Championnats du monde de Rio de Janeiro (2e)
  • 2014 : Championnats d'Europe de Montpellier (1re) et Championnats du monde de Tcheliabinsk (1re)
  • 2015 Jeux européens de Bakou (3e) et Championnats du monde d'Astana (2e)
  • 2016 Jeux olympiques de Rio de Janeiro (2e)
  • 2017 Championnats du monde de Budapest (1re)
  • 2018 Championnats d'Europe de Tel Aviv (1re) et Championnats du monde de Bakou (1re) et Championnats du monde militaires de Rio (1re)
  • 2019 Jeux européens de Minsk
  • 2019 Championnats du monde de Tokyo (1re)
  • 2020 Championnats d'Europe de Prague (1re)
  • 2021 Championnats du monde de Budapest (1re) et Jeux olympiques de Tokyo (1re)
  • 2023 Championnats du monde de Doha (1re)
  • 2024 Championnats du monde de Abou Dabi (3e)

Par équipes

  • 2011 Championnats du monde de Paris (1re)
  • 2012 Championnats d'Europe de Tcheliabinsk (2e)
  • 2013 Championnats d'Europe de Budapest (2e)
  • Championnats du monde de Rio de Janeiro (3e)
  • 2014 Championnats d'Europe de Montpellier (1re)
  • Championnats du monde de Tcheliabinsk (1re)
  • 2015 Jeux européens de Bakou (1re)
  • 2017 Championnats du monde (mixte) de Budapest (3e)
  • 2018 Championnats du monde (mixte) de Bakou (2e)
  • 2021 Jeux olympiques (mixte) de Tokyo (1re)

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Une vie de combat

Les premiers jours de la vie de Clarisse Agbégnénou ont été compliqués pour elle et sa famille. Née prématurée, avec son frère jumeau, elle a dû rester sous couveuse durant quatre semaines. Après une opération du rein, elle est restée dans le coma durant sept jours. À son réveil, le médecin a dit d’elle qu’elle était « une battante ».

Clarisse a passé son enfance à Gennevilliers et s’est inscrite au club de l’AMA (Arts martiaux d’Asnières) alors qu’elle avait neuf ans. Cinq ans plus tard, elle a intégré le pôle France d’Orléans.