Mettez vos caques et enfilez vos patins, l’attente est désormais terminée. Ce vendredi, la famille du hockey français aura les yeux rivés sur l’AccorHotels Arena de Bercy tel un enfant devant un sapin de Noël le 25 décembre. La France peut enfin lancer « son » championnat du monde, organisé avec l’Allemagne. Une ouverture sans l’équipe de France, dont le premier match (contre la Norvège) est prévu samedi.

A l’heure d’attaquer l’évènement, Luc Tardif, président de la Fédération, reconnaît trois challenges. Tout d’abord, un challenge organisationnel, puis un challenge financier. « La Fédération a investi 5,6 millions d’euros pour ce mondial sur un budget de 11 millions, admet Luc Tardif. A la fin, nous devons au moins retrouver l’équilibre financier. »

Surtout il y a un challenge sportif. L’Equipe de France est dans une poule relevée. La Suisse, la République Tchèque, la Finlande ou encore le Canada, meilleure nation au monde… La crème de la crème de ce sport. Loin des objectifs du maintien (le dernier de la poule de huit descend en deuxième division), cela n’empêche pas le staff français de viser une place en quarts de finale, comme à Minsk, en 2014. « Ce serait un rêve de jouer un quart de finale dans une salle complète », lance Dave Henderson, l’entraîneur des Bleus.

Un dernier Mondial pour Huet et Meunier

Les hockeyeurs français sont aussi sur le pont. A respectivement 42 et 38 ans, Cristobal Huet et Laurent Meunier vont vivre leur dernier challenge sous la tunique bleue. Sans doute le plus beau. « Quand on a appris que le Mondial allait se dérouler à Paris, on s’est dit que c’était un bel objectif de fin de carrière », avoue le capitaine Laurent Meunier.

Membres importants des Bleus, Pierre-Edouard Bellemare, Antoine Roussel, Yohann Auvitu évoluent dans la prestigieuse NHL, la ligue nord-américaine. Et à part une qualification pour la phase finale ce championnat, rien n’aurait pu les empêcher de venir ici. « Lors de nos débuts, on ne comprenait pas de voir des joueurs faire l’impasse sur l’équipe de France, » avance Pierre-Edouard Bellemare. Les trois joueurs de NHL affirment aimer le maillot bleu.

Pour attirer le public, le joueur de Philadelphie a souhaité faire la publicité de son sport, loin de l’image violente qu’on peut lui donner parfois. « C’est un sport méconnu. Il faut de la vitesse, de l’agilité, du physique. Ce sport, c’est un art. » Et pendant 10 jours, Paris s’apprête à en devenir la vitrine.