Handball« Vieux » en forme et gardiens au rendez-vous… Les Bleus du hand assurent

Euro 2024 de handball : Connexion du Barça et gardiens au rendez-vous… On fait un premier bilan des Bleus

HandballMalgré un accroc contre la Suisse (26-26), l'équipe de France a assuré lors du tour préliminaire de l’Euro, conclu en beauté face à l’Allemagne (33-30)
Nicolas Stival

Nicolas Stival

L'essentiel

  • L'équipe de France de handball a fini en trombe son tour préliminaire de l’Euro, en matant la nation hôte allemande mercredi soir à Berlin (33-30).
  • Les Bleus se sont ouvert une route accessible, alors que les autres favoris (Danemark, Suède, Norvège) se trouvent dans la partie de tableau opposée.
  • « 20 Minutes » dresse le bilan de ce début de compétition réussi.

Bien sûr, rien ne surpasse les Jeux olympiques, et le rêve de se couvrir de nouveau d’or cet été à Paris (ou plutôt à Villeneuve-d’Ascq). Mais d’ici là, l’ambition de remporter un quatrième championnat d’Europe, le premier depuis dix ans, est plus que jamais dans l’esprit des Bleus du handball.

Jeudi face à la Croatie, ils attaqueront le tour principal avec déjà deux points dans la besace, fruits combinés de leur première place du tour préliminaire et d’un règlement abscons. Puis ce sera au tour de l’Islande, de l’étonnante Autriche et de la Hongrie, pour tenter de finir dans les deux premiers de cette poule et passer en demi-finale. Mais avant de se pencher sur cette tâche tout sauf inabordable, on fait le bilan, calmement, des trois premiers matchs de la bande à Guillaume Gille dans la furia allemande.

La jauge de confiance à fond

Une victoire logique et sans histoire en ouverture contre la Macédoine du Nord (39-29), devant les 53.586 spectateurs de la Merkur Spiel-Arena de Düsseldorf. Puis un gros coup de frein contre l’inattendue Suisse (26-26). Et enfin une réaction de champion mardi soir contre l’Allemagne et 13.500 fans hostiles à Berlin (33-30). La meilleure équipe du monde (avec le Danemark) a assuré l’essentiel, en évitant la sortie de route prématurée comme lors de l’Euro 2020.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

« Même après le match nul contre les Suisses, on est restés zen et sûrs de nous, même si on n’avait pas montré notre meilleur visage depuis le début de la préparation, a lâché le demi-centre Kentin Mahé, immense contre la nation hôte, bien au-delà de son 5/6 au tir. On est réellement lancés, on a trouvé nos affinités. » S’il n’avait pas déjà été emprunté par un président de la Ve République voici plus de 40 ans, le slogan « la force tranquille » collerait parfaitement à cette équipe de France, si poussive face aux Helvètes, puis si confiante contre les Allemands.

Des cadres à la hauteur

L’arrière droit Dika Mem et le pivot Ludovic Fabregas ont sans doute été les Bleus les plus constants de ce tour préliminaire, parmi les rares à ne pas flancher lors du brouillon raturé face à la Suisse, marqué par le manque de rythme et de réussite dans les tirs de loin. A respectivement 26 et 27 ans, les deux anciens coéquipiers à Barcelone (Fabregas évolue aujourd’hui à Vezprem) restent jeunes mais ils font partie des joueurs qui comptent en sélection, avec laquelle ils ont été champions du monde en 2017 puis olympiques en 2021.

A bientôt 40 ans, et au crépuscule d’une carrière stratosphérique qu’il bouclera cet été aux JO, Nikola Karabatic n’est plus utilisé qu’avec parcimonie par le sélectionneur Guillaume Gille. Mais à bon escient. Discret pendant 30 minutes contre la Macédoine du Nord, quasi-invisible face à la Suisse (6 minutes), le frère aîné du capitaine Luka a fait la différence lors de la grosse affiche devant l’Allemagne : 36 minutes de jeu, 4/7 au tir et un titre honorifique d’« homme du match ». « On avait la pression, mais on a été capable de répondre, collectivement comme individuellement », a tranché le Parisien.

La vie sans Vincent Gérard

Parfois controversé, Vincent Gérard (37 ans) reste le gardien numéro 1 des Bleus depuis le départ du monument Thierry Omeyer, au sortir du Mondial 2017. Seulement, cet autre futur retraité en fin de saison a dû faire l’impasse sur cet Euro, car insuffisamment remis d’une pubalgie dont il a été opéré en septembre. En son absence, les performances de la paire montpelliéraine Rémi Desbonnet (31 ans) – Charles Bolzinger (23 ans), assistée de Samir Bellahcene (28 ans), sont forcément scrutées.

Ce dernier, arrivé à Kiel (Allemagne) pour pallier l’indisponibilité de Gérard, a brillé face à la Suisse pour ses débuts en compétition officielle, avec 11 arrêts en 30 minutes. Il semble avoir doublé Bolzinger, aligné contre la Macédoine du Nord mais relégué en tribunes depuis. Cependant, Bellahcene n’a fait que de fugaces apparitions contre l’Allemagne, le temps de repousser un penalty sur trois. L’atypique Desbonnet a disputé le reste de la partie, en se montrant solide (11 arrêts). Le trentenaire devra toutefois encore hausser son niveau lors des matchs qui comptent vraiment, pour remporter son premier titre en Bleu, après la 4e place à l’Euro 2022 et l’argent au Mondial 2023.