PSG : Elohim Prandi raconte son agression au couteau et admet s'être « senti partir pour de vrai »
HANDBALL•L’arrière-gauche du PSG et des Bleus Elohim Prandi avait reçu six coups de couteau dans le dos lors de la soirée du réveillon, dans une rue proche des Champs-Elysées
A.L.G.
Le 1er janvier 2022 restera gravé à tout jamais dans la mémoire du handballeur du PSG et de l’équipe de France Elohim Prandi. Et pour cause, ce jour-là, il a tout simplement failli perdre la vie. Alors qu’il fêtait le nouvel an avec quelques amis, celui-ci s’est fait violemment agresser et poignarder à six reprises dans le dos, à quelques encablures des Champs-Elysées. Désormais hors de danger (et en phase de reprise sportive) malgré un pronostic vital engagé, Prandi est revenu sur cette soirée dramatique avec nos confrères du Parisien.
« J’étais avec deux amis très proches et ma mère dans une soirée privée chez quelqu’un que je connais très bien. Sur un malentendu et à cause d’une bouteille d’eau renversée, j’ai été pris à partie par un groupe de personnes, raconte-t-il. Je ne suis pas quelqu’un qui cherche les ennuis mais j’ai été obligé de me défendre. Tout d’un coup, je ne sais pas ce qui est passé par la tête d’un gars mais il est venu me planter six coups de couteau au niveau de la cage thoracique dans le dos. J’ai été pris en charge par les urgences avec le pronostic vital engagé. »
« Je me suis vu partir »
Quand les journalistes lui demandent s’il a eu peur de mourir, l’international français explique qu’il a « plus eu peur de laisser [sa] famille que de [se] voir partir. » « J’ai vu ma mère à mon chevet 24 h/24 et je n’avais pas envie de l’abandonner. La voir ainsi a été le plus dur, cela m’a fait très mal. À une ou deux reprises, oui, je me suis senti partir pour de vrai, ajoute-t-il. Au tout début, il m’est arrivé de ne pas vouloir fermer mes yeux pour dormir, par peur de ne jamais les rouvrir. J’ai dit à un de mes meilleurs amis : ça y est, c’est le moment, je vais partir. Mais je n’ai que 23 ans, je veux construire une famille, gagner des titres avec mon club. J’ai un tempérament à tout prendre à la rigolade mais pas là. »
Suivi par un thérapeute, Elohim Prandi estime se sentir « plus apaisé, plus en confiance ». Et prêt à repartir à l’assaut de ses objectifs en club en et sélection. D’autant que celui-ci était censé rejoindre l’équipe de France le 2 janvier dans le cadre de l’Euro de hand (élimination en demi-finale contre la Suède). S'il avoue d’ailleurs avoir craint pour sa place en Bleu sur le long terme, l'arrière-gauche parisien l'assure : « Les places sont chères mais je veux dire qu’on peut compter sur moi. Je suis prêt à la compétition et je ne partirai plus. J’ai la sensation d’arriver dans le monde professionnel en retrouvant tout le plaisir du débutant. »