HANDBALLRoxanne Frank, à la fois avenir et présent du handball tricolore ?

Mondial 2019 : La gardienne Roxanne Frank serait-elle à la fois le présent et l’avenir de l’équipe de France ?

HANDBALLLa jeune gardienne alsacienne va disputer son premier Mondial avec les Bleues, dès dimanche au Japon
Thibaut Gagnepain

Thibaut Gagnepain

L'essentiel

  • Le championnat du monde de handball féminin débute le week-end prochain au Japon.
  • L’équipe de France s’y présentera en position de force : elle est tenante du titre et a été sacrée championne d’Europe l’an dernier.
  • Parmi ces Bleues, une petite nouvelle chez les gardiennes : Roxanne Frank. A 21 ans, l’Alsacienne pourrait être l’une des révélations, voire s’installer.

Dans la galaxie récente des gardiennes de l’équipe de France de hand, il y avait Amandine Leynaud, Laura Glauser et Cléopâtre Darleux. Seule la première disputera le championnat du monde, qui débute en fin de semaine au Japon. Les deux autres, respectivement blessée et toute jeune maman, seront remplacées par Catherine Gabriel et… Roxanne Frank.

A 21 ans, cette dernière va disputer sa première grande compétition avec les Bleues. Moins d’un an après avoir signé son premier contrat professionnel avec l’ES Besançon, en mars dernier. L’ascension est fulgurante mais pas si surprenante lorsqu’on écoute ses entraîneurs.

« Elle mérite tout ce qui lui arrive »

« Quand elle est arrivée au pôle à Strasbourg, Roxanne n’était pas une extraterrestre mais avait déjà cette volonté très forte de travail. Elle savait ce qu’elle voulait et mettait tout en œuvre pour y parvenir », rembobine Frédéric Demangeon. L’actuel conseiller technique a vu la jeune fille évoluer jusqu’à son départ à l’été 2017 au pôle espoir de Besançon, après trois dernières saisons à Achenheim-Truchtersheim (ATH). « Elle mérite tout ce qui lui arrive. »

Ce n’est pas Raphaëlle Tervel qui dira le contraire. Dans le Doubs, l’ancienne internationale a fait de l’Alsacienne une titulaire en Ligue féminine Butagaz Energie. « On croit beaucoup en elle, c’est pour ça qu’on l’a fait signer pro, explique la technicienne. Elle bosse énormément, que ce soit physiquement, à la vidéo ou à l’entraînement. Elle a ce truc-là en elle et a tout compris. »

« Je vais au Mondial pour jouer »

Au point de postuler, aujourd’hui, à une place de deuxième gardienne chez les Bleues, derrière l’indéboulonnable Amandine Leynaud. « Je vais au Mondial pour jouer. Je vais me donner à fond pour gagner ma place », lançait l’intéressée avant de s’envoler la semaine dernière.

Depuis, elle a pu faire ses preuves dans les ultimes matchs de préparation face au Brésil (33-22), au Japon (28-23) et à la Slovénie (33-21). Ça n’a pas dû échapper au sélectionneur, Olivier Krumbholz, qui doit encore communiquer sa liste finale de 16 joueuses pour le Mondial. Avec la possibilité d’en rappeler trois en cours de compétition.

« Elle a tout pour durer »

« Dans tous les cas, qu’elle joue ou non, elle va apprendre de ce tournoi, juge l’ancienne grande gardienne des Bleues, Valérie Nicolas. Elle va découvrir comment fonctionne le groupe, tout l’enrobage, étudier des joueuses qu’elle n’a jamais affrontées, se faire une belle banque de données. Ce ne sera pas du tout perdu. »

« La connaissant, elle ne va pas en perdre une miette », ajoute Raphaëlle Tervel, qui voit bien sa joueuse s’installer chez les Bleues. « Aujourd’hui, sa présence est liée à un concours de circonstances, c’est vrai, mais elle a tout pour durer. Il lui manque juste de l’expérience, ce qui est logique pour son jeune âge. »

Le mot de la fin pour Valérie Nicolas : « Elle a de bonnes attitudes, de la présence… Elle a les qualités pour aller encore plus haut ». Toujours plus haut.