HANDBALLElle est bien jolie, cette Arena toute neuve, à Aix… Comment la remplir?

Handball: Elle est bien jolie, cette Arena toute neuve, à Aix-en-Provence… Mais comment la remplir?

HANDBALLL’Arena d’Aix-en-Provence sera quasi comble, ce mercredi soir, pour son inauguration. Et le PAUC a deux-trois idées pour qu’elle le reste, tout au long de la saison…
Jean Saint-Marc

Jean Saint-Marc

L'essentiel

  • 6.000 places en version handball, 8.500 pour les concerts : l’Arena d’Aix-en-Provence ouvre au public ce mercredi soir (20h30), pour le match PAUC-Chambéry.
  • Ce sera la plus grande salle du championnat de France.

Certains voient un paquebot, d’autres une soucoupe volante. Les panneaux des travaux annonçaient, en toute modestie, « la plus belle salle du monde ». Pour le club d’ Aix-en-Provence, cette Arena flambant neuve, c’est surtout la promesse de lendemains qui chantent. Le club, emmené par Jérôme Fernandez, va découvrir ce mercredi soir ( 20h30) sa nouvelle enceinte, lors de la réception de Chambéry. Une première qui devrait se jouer à guichets fermés, ou presque. « On attend entre 5.500 et 6.000 personnes », se réjouit le manager général du PAUC Stéphane Cambriels.

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Un effet « tout nouveau, tout beau »… Qu’il faudra faire perdurer. « On sait très bien qu’en France, aujourd’hui, faire 6.000 spectateurs de moyenne, c’est très compliqué : personne n’y arrive », confirme l’entraîneur Jérôme Fernandez. En 2016-2017, c’est le HBC Nantes qui faisait les meilleures affluences de première division, avec en moyenne 4.899 spectateurs, contre 1.546 à Aix-en-Provence. Mais le PAUC jouait alors dans le petit (et vieillot) gymnase du Val de l’Arc. Petit, mais blindé. « Avec les partenaires et les abonnés, il ne nous restait plus beaucoup de place pour le grand public, 300 ou 400 places par match, au maximum », se souvient Stéphane Cambriels.

Faut-il que l’OM soit en Ligue 2 pour que le hand cartonne ?

« Notre objectif est d’arriver à 3.500 personnes par match », précise d’ailleurs le manager général. C’est l’avantage de cette Arena : elle dispose de deux jauges différentes. « La salle est modulable, si on remplit la demi-jauge à 3.700 places, on a déjà l’impression qu’elle est pleine », glisse Jérôme Fernandez. Tant mieux, car « l’effet nouvelle salle » ne suffit pas à remplir une enceinte. C’est Gaël Pelletier, le patron du HBC Nantes, qui nous le confirme, lui dont le club est régulièrement cité en exemple par les Aixois :

« Une grande salle, ça ne fait pas tout ! A Nantes, notre montée en puissance ne s’est pas faite que sur la nouvelle salle : on était déjà régulièrement à guichets fermés avant. Avoir des résultats sportifs, évidemment, ça aide. Les gens doivent aussi profiter d’un spectacle : on a augmenté notre base spectateurs en proposant d’autres formats. Et soyons honnêtes, on a bénéficié du fait que le FC Nantes soit en Ligue 2. »

Donc, en partant de cet exemple nantais, voyons ce que le PAUC peut faire :

  • Bénéficier de la relégation d’un autre club : L’OM en L2 ? Next, on oublie, sous peine de lynchage (mérité) devant le Vélodrome.
  • Avoir de bons résultats : Vous vous en doutez, c’est l’idée. L’ambitieux Jérôme Fernandez veut, à moyen terme, jouer les premiers rôles en championnat. Pour ça, il faudra « encore recruter deux-trois éléments majeurs », glisse-t-il. Et comme le nerf de la guerre, c’est l’argent, il faudra encore augmenter le budget. Déjà en nette hausse cette saison (+ 34 %), le budget du PAUC est le 3e de Starligue. Et ses 6,3 millions d’euros ne sont pas loin des 7,5 engagés par Montpellier. « C’est la cible », indique Cambriels. « Avec ces moyens-là et cette salle-là, on pourra attirer la même catégorie de joueurs que Nantes, Montpellier et Paris », estime Fernandez, dont le club a terminé 8e l’an dernier.
  • Proposer autre chose que du hand : Et on ne parle pas du spectacle de l’école de musique du coin à la mi-temps, non non. C’est la grande idée dans le sport pro, aujourd’hui : il faut améliorer « l’expérience spectateur ». Ça commence dès ce mercredi soir : Feder proposera un set d’une heure, après le match (même si les Aixois perdent !)

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  • Construire une « base spectateurs » : « On a un nouveau partenaire, avec qui on développe le marketing digital », explique Cambriels. Traduction : des jeux pour faire gagner des places, la mise en place d’une base de données avec les partenaires… Pour « fidéliser ». Et les places seront abordables, promet le PAUC : entre 10 et 35 euros pour les matchs de galas, de 6 à 25 pour les matchs classiques.

Ça fait beaucoup d’inconnues dans l’équation, mais le pape du handball français, le Marseillais, Daniel Constantini (juste élu meilleur entraîneur de tous les temps en 2010), y croit à fond. On lui laisse le mot de la fin :

« 3.000 places, c’est très bien, si tu fidélises un public - payant hein, pas des invitations comme au PSG ! Pour moi, ça peut le faire, il y a plein d’arguments pour Aix. Et Fernandez m’impressionne : je pense qu’il va devenir un très grand coach. Ça peut être la formule gagnante… »