Mondial de handball: Toutes les choses, petites ou grandes, qu’on a trouvées très cools sur cette compétition
HANDBALL•C'est peut-être parce qu'on est Français, mais on l'a trouvé bien sympa ce Mondial...N.C.
Ça y est, c’est terminé. Enfin presque, il reste juste aux joueurs de l’équipe de France à aller décrocher leur sixième titre mondial - une broutille. En attendant de vibrer avec la finale France-Norvège de dimanche, il est temps de s’arrêter sur tous les choses, petites et grandes, qui nous ont bien plu dans ce Mondial. On avait promis en plus.
L’ambiance de ouf pendant les matchs des Bleus
Il n’y a pas UN match, sur les huit disputés jusqu’à présent par l’équipe de France, où l’on n’est pas ressorti en se disant qu’on avait vécu un grand moment. L’ouverture à Paris, la première phase à Nantes, les 8es et quarts à Lille, la demie à nouveau à Paris… Partout, les spectateurs ont fait la fête, dansé, chanté, crié, poussé derrière les Bleus quand il le fallait, mis la pression sur les adversaires… « Le public nous donne de l’énergie, on s’en sert et on essaye de leur rendre ». La phrase est de Niko Karabatic, après la difficile victoire contre la Suède. Mais on aurait pu sortir quasiment la même de la part de chacun de ses coéquipiers. Tous, après chaque match, à chaque point presse, ont passé de longues minutes à nous parler des supporters.
Mention spéciale aux Nantais, quand même, qui ont fait un sacré raffut dans leur petite salle de 10.500 places.
La fin de Norvège-Croatie
Les demi-finales étaient celles des gardiens. Après Vincent Gérard, élu homme du match contre la Slovénie, le Norvégien Torbjorn Bergerud a fait aussi bien. Auteur de 16 arrêts lui aussi, il a surtout sorti un penalty croate à la toute dernière seconde du temps réglementaire, alors que le score était de 22-22.
La prolongation a été à la hauteur de ce final haletant. Les Croates ont d’abord repris l’avantage (22-24), avant que les Norvégiens ne s’offrent 8 dernières minutes de rêve pour l’emporter, 28-25.
Luc Abalo en conf’de presse
On vous l’avait raconté dans ce papier, au milieu du premier tour. Et on n’a pas changé d’avis. Tous les joueurs de cette équipe sont dispos et souriants, mais Luc Abalo sort vraiment du lot. Change rien Lucho, t’es le meilleur devant les micros (attention à Valentin Porte, tout de même…).
Les émotions de France-Suède
En attendant la finale, le plus grand match qu’il nous ait été donné de voir est clairement ce quart de finale entre la France et la Suède. La bagarre, l’intensité, les rebondissements, le final victorieux, le tout dans une ambiance de corrida. 28.000 personnes dans une salle fermée, ça fait du bruit. Notre petit cœur a souffert, mais il a aimé. Beaucoup.
Le record de Lille
Autant y revenir tout de suite : 28.010 spectateurs. Pour un match de hand. Du jamais vu en France, bien sûr, et même pour une compétition internationale. Le 8e de finale entre la France et l’Islande, dans le Stade Pierre-Mauroy en configuration arena a permis de battre le record datant du Mondial 1999 en Egypte (25.000 personnes présentes pour la finale au Caire). C’est qui les plus forts ? Non mais…
Les joueurs polonais qui bougent des voitures mal garées
Un problème pour circuler en bus dans un parking un peu étroit ? Pas de soucis, appelez les joueurs de l’équipe de Pologne, ils se feront un plaisir de bouger toutes les voitures qui gênent. Et avec le sourire. « Vas-y Andrzej c’est bon ça passe !!»
Les p’tits jeunes au top
La relève est assurée. Rassurez-vous, les vieilles gloires de l’équipe de France ne sont pas encore parties, mais ce Mondial a permis de voir que la passation de pouvoir était en marche. Les révélations pour le grand public se nomment Ludovic Fabregas, 20 ans, et Nedim Remili, 21 ans. Le premier, au poste de pivot, assure en défense (où il a pris du galon après la blessure de Luka Karabatic) comme en attaque (28 buts, 93 % de réussite). Le second, avec son gros bras gauche, est devenu l’homme des buts qui comptent dans les secondes périodes (33 buts en tout, meilleur marqueur des Bleus). On pourra aussi noter que Dika Mem (19 ans) a pris ses marques dans le groupe et que Kentin Mahé (25 ans) et Valentin Porte (26 ans) sont moins vieux que ce que leur assurance peut laisser penser.
Le mini gâteau surprise apporté à Dinart par ses joueurs le jour de ses 40 ans
Mercredi 18 janvier, 12h00, sous une toile de tente où l’on n’entend pas grand-chose à cause d’une chaufferie beaucoup trop bruyante (mais qui nous permet de garder tous nos doigts de pied). Les deux coachs des Bleus viennent de terminer leur conférence de presse, c’est au tour des joueurs de s’y coller quand…
Et voilà, le petit gâteau qui va bien pour coach Dinart, qui fête ses 40 ans. Un moment mignon tout plein. « De toute façon, ça fait depuis l’Euro 2000 en Croatie que je ne peux pas le fêter en famille [il y a une grande compétition tous les ans en janvier au handball], avait raconté Dinart juste avant. Mais on vit des moments forts, de grandes émotions. Et puis on arrive à perfectionner un discours à force. Le plus dur, c’est de se renouveler. Parce que si tu dis les mêmes mots pendant 17 ans, ça ne va pas du tout. Tu finis par lasser ! »
Les salles (à peu près) remplies pour tous les matchs
On n’a pas vu des hordes de supporters de tous horizons faire la fête dans les centres-villes de France pendant trois semaines, mais ça n’empêche pas que ce Mondial a été une belle réussite populaire. Déplacer 2.500 personnes pour un Chili-Arabie Saoudite en match de poule, comme ce fut le cas à Rouen, par exemple, c’est vraiment pas mal à l’échelle du hand. Au total, 539.943 très exactement ont assisté à la compétition, soit un taux de remplissage d'un peu plus de 82%. C'est au-delà des objectifs initiaux du comité d'organisation.
Les handballeurs français sur l’Arc de Triomphe
Et avant le début du mondial, s’il vous plaît. Ils n’ont pas eu à attendre d’être éventuellement sacrés comme des vulgaires Zinedine Zidane.
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