Ce n’était qu’un instantané avant le début des matchs de 21 heures, mais l’image de ce classement de la Ligue des champions à 36 équipes avec le Stade Brestois à la première place, elle valait cher. Et si le Borussia Dortmund leur a chipé cette place d’honneur deux heures plus tard après avoir atomisé le Celtic Glasgow (7-1), les Brestois peuvent être sacrément fiers de leur début de parcours en C1.

Après avoir battu Sturm Graz en ouverture, ils ont cette fois cartonné le RB Salzbourg, en Autriche. Une victoire 4-0, nette et sans bavure, au terme d’un match qui certes aurait pu tourner autrement en première période mais que les Bretons ont su plier avec une maîtrise bluffante pour des bizuts.

« On se laisse porter et kiffe », a réagi après la rencontre Mathias Perreira-Lage, auteur du quatrième but quelques secondes après son entrée en jeu. Le coach Eric Roy, lui, évoque des « débuts rêvés », qu’il n’aurait jamais osé imaginer.

Avec six points au compteur, Brest se trouve dans la course à la qualification au moins pour les barrages d’accession aux 8e de finale de cette C1, qui devraient se jouer à 9 ou 10 points. Cette victoire est « un plus grand pas que si on en avait zéro point, deux points ou même trois […] mais ça n’est qu’un petit pas », a tout de même tempéré Eric Roy.

« Souvent, les derniers pas sont les plus difficiles, comme on dit. Et puis je pense que l’adversité va augmenter aussi », a-t-il poursuivi, alors que Brest doit notamment encore recevoir Leverkusen et le Real Madrid ou se déplacer à Barcelone. Mais les matchs à Prague contre Donetsk ou à domicile face au PSV Eindhoven semblent, eux, ne plus rien avoir d’insurmontable pour cette étonnante équipe, à qui l’on prédisait le pire dans la cour des grands.

Le Bayer Leverkusen au Roudourou dans trois semaines, miam miam

Mais il n’est pas encore temps de parler de barrages, de toute façon. L’heure est à savourer cette vraie performance, réalisée sur la pelouse d’une équipe bien plus aguerrie aux joutes européennes. C’était « une soirée où on était attendus. On avait vu un peu les propos du coach adverse, qui avait dit qu’on était une équipe de duel qui jouait beaucoup sur les longs ballons », a rappelé Perreira-Lage.

Mais les Brestois n’ont pas fait que ça, et après avoir laissé passer l’orage – grâce à un solide Marco Bizot dans les buts –, ils ont enfoncé leurs adversaires grâce à des contres joués à la perfection, conclus par un doublé de Sima et une frappe opportuniste de Camara. Prochain rendez-vous, le 23 octobre à Guingamp, face au Bayer Leverkusen. Un grand match, une affiche, pour laquelle le Roudoudou sera bien trop petit pour accueillir tous ceux qui aimeraient voir ça.