footballDAZN France dénonce « une promotion du piratage » depuis le début de saison

Ligue 1 : Le patron de DAZN France dénonce « une promotion du piratage » depuis le début de saison

footballBrice Daumin, DG de DAZN France, qui détient les droits TV, a défendu ce jeudi matin le prix de l’abonnement pour voir les matchs de Ligue 1 et accusé les médias de se montrer complaisant avec le piratage
Nicolas Camus

N.C.

Entre la réélection rocambolesque de Vincent Labrune à la tête de la LFP et l’arrivée mouvementée d’un nouveau diffuseur pour la Ligue 1, le football français ne connaît pas sa meilleure période en cette reprise. En première ligne, la plateforme DAZN doit faire face à une sorte de rébellion des amateurs de foot, qui sont nombreux à s’être laissé tenter par le piratage, semble-t-il autant pour « punir » les dirigeants de la Ligue et les présidents de clubs que pour protester contre des tarifs jugés trop élevés.

« Le piratage est du vol »

DAZN a fixé l’abonnement pour voir huit des neuf matchs de chaque journée de championnat à 29,99 euros par mois (avec accès également à la Betclic Elite de basket et à des sports de combat), quand Prime Video proposait son Pass Ligue 1 à 14,99 euros mensuels la saison dernière. Face aux critiques sur ce prix – malgré l’annonce récente d’une promotion à 19,99 euros – et à l’essor galopant du piratage, le patron de DAZN France, Brice Daumin, s’est voulu offensif ce jeudi matin.

« Le piratage n’est absolument pas de notre responsabilité, a-t-il estimé sur France Info. Le prix et le piratage n’ont rien à voir. Le piratage est du vol, on ne peut pas considérer que comme on juge un produit trop cher, on légitimise le vol de ce produit. Le piratage est illégal, c’est de l’argent qui part pour des organisations criminelles ou mafieuses. »

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Le responsable de la plateforme anglaise estime en revanche que les médias ont, eux, une grande responsabilité dans cette histoire. « Quand on voit ce qui s’est passé dans les médias ces derniers temps, c’est une promotion du piratage qui a été faite, a-t-il lâché. Quand on parle de Telegram comme d’une alternative à DAZN, juste en précisant à la fin que c’est l’illégal, c’est inadmissible. » Sans donner d’exemples précis d’articles ou de sujets audiovisuels qui étayeraient ce point de vue, Brice Daumin juge qu’il n’y a pas eu « un traitement équitable de ce piratage ».

Objectif 1 million d’abonnés avant la fin de saison

Sur la question du nombre d’abonnés, enfin, il n’a pas donné de chiffre à ce stade. L’objectif de 1,5 million sous deux ans est inscrit dans l’accord signé avec la Ligue. DAZN se veut plus ambitieux encore, avec un million d’abonnés avant la fin de cette saison. « Notre volonté est de s’inscrire dans le marché français sur le long terme, a rappelé Daumin. C’est trop tôt pour un premier bilan. Moi ce qui m’intéresse pour l’instant ce sont les signaux faibles, ce que disent les clubs, les fans, les personnes que vous rencontrez dans les stades. »

Et à l’écouter, ces signaux sont plutôt encourageants : « On vient juste de se lancer, avec seulement quelques semaines pour tout mettre en place [le contrat a été signé le 30 juillet, la première journée de L1 était le 16 août] et on a eu aucun bug, contrairement à d’autres acteurs qui se sont lancés ces dernières années. C’est une prouesse. »