FootballTout ce que Pierre Sage et Lyon doivent améliorer pour rivaliser avec Paris

OL-PSG : « La marche à suivre »… Tout ce que Pierre Sage et Lyon doivent améliorer pour rivaliser avec Paris un jour

FootballL’Olympique Lyonnais s’est incliné en finale de la Coupe de France face au PSG, samedi soir (1-2)
Antoine Huot de Saint Albin

Antoine Huot de Saint Albin

L'essentiel

  • L'Olympique Lyonnais, après douze ans de disette, n’a pas pu ramener un nouveau trophée, défait en finale de Coupe de France par le PSG (1-2).
  • Beaucoup trop timorés en première période, les Lyonnais ont été punis par deux buts de Dembélé et Ruiz.
  • Ils peuvent se servir de cette défaite pour passer un cap l’année prochaine.

Au stade Pierre-Mauroy (Villeneuve-d’Ascq),

Il y a quelques mois, on imaginait bien l’Olympique Lyonnais, alors lanterne rouge de Ligue 1, devoir combattre face à Dunkerque, Rodez ou Bordeaux à la rentrée des classes, et se reconstruire sur un champ de ruines. Heureusement pour les Gones, le mercato d’hiver est passé par là et le père Noël, avec quelques jours d’avance, était venu glisser un Pierre Sage au pied du sapin.

Une folle remontée en L1 et une épopée en Coupe de France plus tard, voici que l’OL peut nourrir beaucoup d’espoirs pour la saison prochaine. On le reconnaît, le discours est peut-être compliqué à entendre, quelques heures après la défaite en finale de la Coupe de France face à Paris (1-2), mais une fois la gueule de bois passée, la voix retrouvée et le cerveau moins embué, les supporters lyonnais, bruyants et en majorité au stade Pierre-Mauroy samedi, peuvent se mettre à rêver, et pourquoi pas venir titiller le PSG, même s’il faudrait améliorer certaines choses.

D’approche, tu changeras

Fessés au Parc des Princes (4-1), il y a un mois, les Lyonnais avaient juré, croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer, que cette défaite n’était pas inquiétante en vue de la finale de Coupe de France. On imaginait donc l’OL reprendre les bases de la deuxième période, plus aboutie avec 5 défenseurs, à Paris pour cette finale. Il n’en a rien été. Même si Pierre Sage avait aligné une équipe moins offensive, elle s’est fait manger tout cru par Dembélé & co, surtout durant le premier acte.

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« La première période n’était pas à la hauteur de l’événement, a commenté l’entraîneur lyonnais en conférence de presse. Pourquoi ? On a beaucoup défendu, on rendait le ballon trop vite. Ça s’est joué à notre capacité à garder le ballon quand on récupérait. J’avais aligné les joueurs pour ça [notamment Cherki], mais ça n’a pas suffi. » Acculé dans ses 35 mètres, l’OL a pris vagues sur vagues, sans avoir le temps de sortir la tête de l’eau. Et a fini, évidemment, par craquer.

Le marquage, tu ne lâcheras pas

En zone mixte, après le match, le capitaine Alexandre Lacazette, « triste et déçu », déplorait le manque de réalisme des siens « dans les surfaces ». Surtout dans leur propre surface, à vrai dire. En première période, et même en début de deuxième, les Parisiens ont campé dans les 30 mètres lyonnais et envoyé missiles sur missiles (sol-air, sol-sol) dans la surface de réparation. Et les remparts lyonnais, comme souvent cette saison, se sont vite fissurés, d’une manière assez grotesque.

Sur le premier but, Nuno Mendes est dans un jacuzzi pour centrer et, à la réception, Ousmane Dembélé profite d’une mauvaise sortie de Luca Perri, impérial par ailleurs, et un marquage en dilettante de Saïd Benrahma pour marquer de la tête. Crucifiés, cru-ci-fiés. Et pour bien enfoncer le clou, Fabian Ruiz n'a pas laissé passer l'offrande d’une défense en dilettante une dizaine de minutes plus tard.

L’Espagnol, excellent samedi soir, a récupéré, étrangement seul quasiment sur la ligne de but, un centre d’Ousmane Dembélé, qui avait déjà été oublié en pleine surface de réparation. « Ce sont deux buts évitables », analysait froidement Maxence Caqueret. « Ça démontre la marche à suivre pour rivaliser avec un adversaire de ce calibre-là, puisqu’on a perdu les trois fois contre eux cette saison », soulignait Pierre Sage.

Les occasions, tu concrétiseras

Bon, soyons honnêtes, l’OL n’a pas eu pléthore d’opportunités, mais elle a rarement cadré les rares tirs qu’il a eus à se mettre sous la dent (2 tirs cadrés sur 9). Et les Gones peuvent surtout regretter l’arrêt stratosphérique de Gianluigi Donnarumma sur une tête de Nicolas Tagliafico à la suite d’un corner, quelques minutes après la réduction de l’écart au score par le colosse de Cork, Jake O’Brien.

Interrogé pour savoir ce qu’il avait manqué à Lyon, Sage a répondu : «
Marquer l’occasion qu’on a. Elles n’ont pas été nombreuses, les occasions. Face à ce genre d’équipe, il faut faire quasiment le match parfait. Si on veut être ambitieux, il faut voir la différence entre ce genre d’équipes et ce que nous, on veut faire. » Alexandre Lacazette regrettait également de ne pas avoir été « plus dangereux ».

Cherki, sur le banc, tu laisseras

Pierre Sage avait déjà tenté le coup lors du match au Parc des Princes, en titularisant Rayan Cherki au poste de meneur de jeu. Cela n’avait rien donné. L’entraîneur lyonnais a retenté l’expérience à Lille, mais cette fois à un poste d’ailier droit qui ne lui sied pourtant pas. S’il a été rigoureux sur ses replis défensifs, il a eu beaucoup de mal à s’exprimer offensivement.

Son seul fait d’armes, ou presque, un coup franc obtenu près de la ligne de but parisienne. Et puis pas grand-chose d’autre. Aligné sur un côté, le joueur formé à l’OL ne possède pas la caisse pour répéter inlassablement les efforts. Et il n’est jamais meilleur que lorsqu’il rentre en cours de jeu, au moment où les défenses sont un peu moins alertes. D’autant que son remplaçant, Ernest Nuamah n’a pas apporté grand-chose à son arrivée sur le pré.