Excusez Jules Koundé. Auteur d’un tir au but catastrophique face à la Croatie, en quart de finale retour de la Ligue des nations, le latéral des Bleus avait sûrement la tête ailleurs. Un petit peu à Barcelone, qui a une fin de saison alléchante, entre la Liga, la Coupe du Roi et la Ligue des champions, mais surtout à la Draft de la Kings League, qui se déroulait moins de 24 heures après le choc face aux Croates.

Le joueur formé aux Girondins de Bordeaux est en effet à la tête de l’une des huit équipes qui vont lancer, le dimanche 6 avril, la version française de la compétition créée par Gérard Piqué. A la tête de 360 (prononcez three sixty) Nation, Jules Koundé est accompagné par son pote de toujours Aurélien Tchouameni, mais pas que. Mike Maignan, Manu Koné, Bryan Mbeumo et Senny Mayulu se joignent à la fête à la tête de cette hydre prête à enflammer le Parc des Expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis).

« Koundé et Tchouameni ont tout de suite accroché »

Alors comment tout ce beau monde s’est retrouvé embarqué dans cette aventure qui mêle football et divertissement ? Tout simplement par le biais de l’agence qui représente les six joueurs. « Au départ, on a été approchés par la Kings League pour que Jules et Aurélien fassent la promo de la compétition française qui allait se lancer, nous explique Excellence Sport Nation (ESN). Mais comme ils aiment bien faire les choses en grand, ils ont dit qu’ils voulaient être de la partie et avoir une équipe avec l’agence. »

« Deux joueurs français de l’équipe de France qui jouent par ailleurs au Real Madrid et à Barcelone, on se disait que ça avait quand même du sens, ajoute-t-on du côté des organisateurs. Nous et Kosmos, on envisageait au départ qu’ils prennent la présidence d’une équipe, l’un et l’autre, ou l’un et l’autre ensemble. Mais ils ont conçu vraiment un truc collectif. L’engouement il est surtout venu d’eux, ils ont tout de suite accroché au projet. »

Après avoir ramené les autres joueurs membres de ESN, la petite bande s’est donnée à fond dans la création et la gestion de leur équipe. C’est notamment Jules Koundé qui a trouvé le nom de l’équipe ou encore Koundé et Maignan qui ont désigné le logo. Au fil de réunions régulières, les joueurs ont également choisi le coach et le staff, établi la philosophie de jeu en amont et déterminé les choix de la draft. « Ils ont notamment fait le choix de prendre un gardien en n°1 de la draft, confirme l’agence. Un joueur qui est très à l’aise sur sa ligne, aux pieds, aux penaltys et Mike Maignan a été très impliqué dans ce choix. »

Le penalty du président

Sur le papier, les dix noms qui composent l’équipe 360 Nation sont inconnus au bataillon. Et on se dit que rajouter un petit Jules Koundé ou Manu Koné dans l’effectif, ni vu ni connu, pourrait faire l’affaire pour tenter de qualifier l’équipe à la Kings World Cup, qui aura également lieu en France. « Ils ne joueront pas, ce n’est pas le rôle des présidents », assurent la Kings League et l’agence. Mais les règles de ce grand n’importe quoi qu’est la Kings League sont telles qu’on pourrait quand même voir les internationaux français sur le terrain.

Chaque équipe, en cas d’accord en amont du match, dispose d’un penalty gratuit, à déclencher entre les minutes 5 et 18 ou entre les minutes 20 et 38 qui doit être tiré par le président de l’équipe. « Ils pourraient être amenés à venir sur l’événement tirer un pénalty, confirme la Kings League. Mais le Barça, le Real ou le PSG sont toujours qualifiés en Ligue des champions, ça rend le calendrier un peu plus compliqué. »

On voit ainsi mal les trois clubs libérer leur joueur le 6 avril, au lendemain d’un match de championnat et à quelques heures de disputer un quart de finale de Ligue des champions. Reste donc la possibilité de faire appel aux recalés des coupes d’Europe, Manu Koné et Mike Maignan. Si le premier joue avec la Roma le dimanche, le second serait le plus apte à être présent à Villepinte pour ces grands débuts de la Kings League France.

Et, si personne ne peut venir, un joueur de l’équipe peut être désigné pour ce fameux tir au but lancé depuis le rond central. On miserait sur Yann Mvita. Non, pas comme l’ancien milieu de terrain de Rennes, il n’y a pas d’erreurs de frappe. Contrairement à ce tir au but de Jules Koundé face aux Croates. Oui, on n’a toujours pas digéré, malgré la qualif'.