Certains supporteurs marseillais n’ont pas supporté le scénario du classique et ont déserté le stade à la mi-temps, abattus par le score et l’expulsion sévère d’Amine Harit. Dommage pour cette minorité qui a raté la banderole la plus caustique de la soirée, déployée par le virage sud pendant les citrons : « Retailleau soutien numéro 1 de la Manif pour tous et c’est nous les homophobes ? »

Touché, quand on se souvient que le ministre de l’Intérieur s’est montré très actif dans la lutte contre le mariage homosexuel mais avait aussi voté, on l’oublie, contre la fin des thérapies de conversion. Bruno Retailleau, qui s’est insurgé des violences à La Mosson la semaine passée, avait indiqué sur RMC qu’il ne préconisait pas de donner match perdu à l’équipe qui reçoit en cas d’insultes homophobes dans les stades : « Arrêter des matchs est très compliqué, ce n’est pas la bonne solution. Mais il faut une interruption provisoire », avait-il expliqué.

Dimanche soir au vélodrome, plusieurs joueurs parisiens ont été directement visés par des insultes homophobes avant le coup d’envoi, obligeant le speaker du Vélodrome à intervenir plusieurs fois. Il n’a pas eu à le faire ensuite.