FOOTBALLLabrune souhaite arrêter les matchs en cas de chants homophobes

Chants homophobes dans les stades : Vincent Labrune souhaite l’arrêt temporaire des matchs

FOOTBALLLe président de la LFP a évoqué sa vision de la lutte contre l’homophobie dans le foot français, mercredi, lors de son audition par l’Assemblée nationale dans le cadre de la Commission d’enquête sur les défaillances des fédérations sportives
Aymeric Le Gall

A.L.G.

Auditionné par l’Assemblée nationale dans le cadre de la Commission d’enquête sur les défaillances des fédérations sportives, le président de la LFP Vincent Labrune a notamment évoqué les chants homophobes dans les stades et le thème de la lutte contre l’homophobie dans le football français. Pour les premiers, entendus dans plusieurs stades de Ligue 1 depuis la reprise de la saison au mois d’août, l’ancien boss de l’OM, s’est dit favorable au retour de l’interruption des matchs.

« Sur l’homophobie, on est prêts à aller le plus loin possible. Ce n’est même pas que ça m’insupporte, ça me rend fou. Les questions liées à l’homophobie me rendent fou. Il faut systématiquement interrompre la rencontre, ça me semble une bonne mesure pour marquer le coup. Au Parc des Princes, ça a duré quand même longtemps. Je suis pour l’interruption systématique, mais je ne suis pas pour l’interruption définitive, tout simplement pour un principe de réalité. Sinon on ne terminera aucun match car à chaque match il y a des chants homophobes. » Labrune va plus loin en se disant prêt à arrêter définitivement les matchs à la troisième interruption.

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Vers la fin du maillot arc-en-ciel

Celui-ci est revenu sur le match PSG-OM qui avait relancé le débat sur les chants homophobes, après que le virage Auteuil (mais pas que lui) a repris en chœur et pendant près d’un quart d’heure un chant homophobe à l’encontre des Marseillais. « Ça faisait longtemps que je n’étais pas aussi mal à l’aise dans un stade. On voulait sanctionner individuellement mais ils étaient 7.000, 8.000, 10.000 à chanter, a-t-il déploré. Je me demande si au-delà du référent supporteur, on ne devrait pas responsabiliser davantage les leaders des groupes ultras dans les virages, car ce sont eux qui lancent les chants. Sinon on ne va pas s’en sortir. Ce ne sont pas les 8.000 gars qui subitement se disent ''tiens on va chanter ça''. »

Concernant les maillots floqués aux couleurs de l’arc-en-ciel, qui avaient donné lieu l’an dernier à de nouvelles polémiques après la décision de plusieurs joueurs de différents clubs de ne pas porter lesdits maillots, Vincent Labrune, la LFP et les associations de lutte contre les discriminations réfléchissent à « un dispositif plus clair dans la communication ». « On se pose la question de savoir de quelle manière on va continuer, les associations nous disent ''défendre la cause c’est noble, mais pas en créant un buzz négatif'' » a déclaré Arnaud Rouger, le directeur général de la Ligue, devant la commission. Pour certains, a-t-il expliqué, le message véhiculé par ce maillot « manque de clarté » et « la frontière est ténue entre lutter contre l’homophobie et faire la promotion de l’homosexualité ».