Affaire Rubiales : Sanctions, médiation du gouvernement… Les Espagnoles grévistes « obligées » de venir en sélection
FOOTBALL•De nombreuses joueuses, qui avaient indiqué qu’elles ne reviendraient pas sous le maillot de la Roja sans changement structurel, ont quand même rejoint le rassemblement de la sélection espagnole.A.H. avec AFP
Elles avaient dit non ! Pourtant, ce mardi, plusieurs joueuses de la sélection espagnoles, qui ne souhaitaient plus jouer avec la Roja tant qu’il n’y avait pas de changements profonds structurels au sein de la fédération espagnole de football, se sont présentées à un premier rassemblement de leur sélection à Madrid, avant de se rendre à Valence, où toutes les joueuses appelées devaient finalement arriver.
Selon RAC1, la Fédération espagnole a envoyé des billets de train aux joueuses pour qu’elles se rendent directement à Valence, afin d’éviter les journalistes présents à Madrid, avant de prendre un avion pour la Suède où se déroulera une rencontre de Ligue des nations.
Interrogée par un journaliste qui lui demandait si elle était « heureuse » d’être dans l’équipe, la gardienne Misa Rodriguez, championne du monde, a répondu « non », confirmant le fait que les grévistes revenaient contre leur gré, en raison des potentielles sanctions qu’elles risquent.
Une infraction « très grave »
« Si les joueuses ne se présentent pas, le gouvernement doit appliquer la loi. Je suis désolé de le dire ainsi, mais nous devons faire ce que nous avons à faire », a prévenu le président du Conseil supérieur des Sports (CSD) Victor Francos à la radio Cadena Ser.
La loi espagnole sur le sport de 2022 stipule que ne pas se rendre aux convocations des équipes nationales constitue une infraction « très grave ». Les amendes potentielles vont de 3.000 à 30.000 euros, et les joueuses peuvent même perdre leur licence pour une période pouvant aller jusqu’à cinq ans.
Victor Francos, également secrétaire d’Etat aux sports, doit désormais se réunir avec les joueuses pour tenter de sortir de la crise, ont confirmé des sources proches du CSD à l’AFP. « La RFEF n’a pas le droit de priver l’Espagne de son équipe nationale féminine, qui plus est après avoir remporté une Coupe du monde », a déclaré mardi le ministre espagnol de la Culture et des Sports, Miquel Iceta, demandant que la Fédération espagnole soit « un lieu de sécurité, de compétitivité et de professionnalisme. »