L’ancien président de la FFF Claude Simonet est mort

L’ancien président de la FFF Claude Simonet est mort

footballJoueur du FC Nantes dans les années 50, homme fort du football français au moment des titres de 1998 et 2000, l’ancien dirigeant s’est éteint à 92 ans
Nicolas Camus

N.C.

L’ancien président de la Fédération française de football, Claude Simonet, est mort dans la nuit de lundi à mardi à Nantes à l’âge de 92 ans, annonce ce mercredi le journal Ouest-France. Joueur amateur du FC Nantes dans les années 1950, il avait pris la tête de la FFF début 1994 dans un contexte difficile, après la démission de Jean Fournet-Fayard, affaibli par le drame de Furiani, l’affaire OM-VA et le funeste France-Bulgarie. Il le restera jusqu’en 2005.

Simonet était l’homme fort du football français au moment des victoires à la Coupe du monde 1998 et à l’Euro 2000. C’est lui qui avait organisé le redressement après la non-qualification pour le Mondial 1994, en donnant notamment à Jean-Claude Darmon, rencontré à Nantes lorsqu’il était vice-président du club, le rôle de « grand argentier du football », comme le racontait Libération en 2002. Les résultats des Bleus d'Aimé Jacquet avaient fait le reste.

L’acmé puis la chute

« Avec sa disparition, le football français perd un dirigeant qui a marqué l'histoire de notre sport, a réagi l'actuel sélectionneur et capitaine de l'équipe de France de l'époque, Didier Deschamps. Claude Simonet était un homme attachant. En accordant sa confiance à Aimé Jacquet, il a ramené l'équipe de France sur le chemin de la réussite. Je garderai de lui des images fortes, de bonheur intense. »

La fin de règne du dirigeant a en revanche été plus compliquée. Les problèmes ont commencé après le fiasco de la Coupe du monde 2002. C’est la fameuse bouteille de romanée-conti à 4.800 euros mise sur le compte de la Fédé le soir de l’élimination, puis les poursuites pour avoir masqué un trou de 13,9 millions d’euros à la fin de la saison suivante. Il sera condamné en 2007 à six mois de prison avec sursis et 10.000 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Paris.