Ligue 1 : Face à « la pression médiatique », Angers se sépare de son entraîneur Abdel Bouhazama
FOOTBALL•Le SCO Angers a annoncé ce mardi changer d’entraîneur, alors que celui-ci, outre des résultats désastreux, a choqué ses joueurs dimanche en prenant la défense de son latéral Ilyes Chetti, poursuivi pour agression sexuelleJ.Lau.
L’actuelle saison angevine risque d’entrer au palmarès des pires naufrages jamais vécus par un club de Ligue 1. Sur le plan comptable, le SCO Angers ne compte ainsi que 10 points en 26 journées, soit 12 de retard sur un premier non relégable qui semble totalement inaccessible. Ce mardi, la direction du club annonce également se séparer d’un deuxième entraîneur depuis l’été dernier. Ayant succédé à Gérald Baticle le 24 novembre, Abdel Bouhazama présente un bilan désastreux de 9 défaites et 2 nuls lors de ses 11 matchs sur le banc.
Pire, il est impliqué depuis dimanche dans une grave polémique, puisqu’il a confirmé à L’Equipe avoir justifié la titularisation à Montpellier (5-0) de son latéral Ilyes Chetti, poursuivi pour agression sexuelle, en lançant à ses joueurs en avant-match : « Ce n’est pas méchant, on a tous déjà touché des filles. » « Comme mon joueur allait jouer, c’était pour le mettre dans de bonnes conditions, pour qu’on dédramatise, entre guillemets », a précisé l’intéressé, qui quitte donc son poste « d’un commun accord » selon le communiqué du SCO.
« Le club condamne le sexisme et la misogynie »
« Une controverse est née ce lundi après que des propos, sortis de leur contexte, tenus lors de la causerie d’avant-match, ont fuité dans la presse locale et nationale, poursuit le club angevin. Devant la pression médiatique et pour préserver l’image du club et la sérénité du vestiaire, Abdel Bouhazama a annoncé au président Saïd Chabane qu’il avait décidé de quitter sa fonction d’entraîneur de l’équipe professionnelle. »
Un épisode que le SCO assure ne pas prendre à la légère : « Angers condamne sans réserve la parole prononcée lors de la causerie, même si celle-ci semble plus relever de la maladresse que de l’intention de banaliser une parole sexiste. D’ailleurs, le club n’accepte aucune forme de discrimination et condamne le sexisme et la misogynie. Abdel Bouhazama s’est excusé auprès de ses collègues, notamment féminines, et a donc préféré tirer les conséquences à la fois de son bilan et de ses maladresses. » Les supporteurs angevins doivent avoir sacrément hâte d’arriver au 3 juin, et d’en finir avec cette saison cauchemardesque sur tous les plans.