Equipe de France féminine : Sonia Bompastor affiche son soutien à Wendie Renard et fustige l’inaction de la FFF
FOotball féminin•« Elle a été très courageuse », a réagi ce dimanche la coach de l’Olympique lyonnais, soutenant ainsi le choix de Wendie Renard de mettre entre parenthèses sa carrière internationale20 Minutes avec AFP
L’entraîneure de Lyon Sonia Bompastor a apporté dimanche son soutien à sa défenseure et capitaine Wendie Renard, « légitime » et « courageuse » pour dénoncer le management de l’équipe de France féminine et le développement du football féminin dans l’Hexagone.
« Wendie est légitime car c’est une professionnelle, compétitrice, attachée au maillot bleu. C’est une décision très difficile à prendre pour elle. Elle a été très courageuse. Cela faisait un petit moment que c’était dur à porter », a confié Bompastor après la victoire de l’OL sur Bordeaux (3-0) en championnat de France dont Lyon est leader.
« On doit faire en sorte d’écouter les joueuses »
En annonçant sa mise en retrait des Bleues à cinq mois du Mondial, « Wendie se met en difficulté. Mais elle le fait pour le bien collectif et de l’équipe de France », a-t-elle ajouté.
« On doit faire en sorte d’écouter les joueuses. Depuis le Mondial-2019 (défaite en quarts de finale des Bleues), on n’a pas su surfer sur la bonne vague. Beaucoup de choses auraient dû être résolues avant ce coup de gueule de Wendie. D’autres se sont déjà exprimées », a rappelé la technicienne, sans nommer la sélectionneuse Corinne Diacre, dont le management est visé à mots cachés par Renard, ainsi que par Kadidiatou Diani et Marie-Antoinette Katoto, qui ont également mis leur carrière internationale entre parenthèses.
Sonia Bompastor évoque aussi « des points d’insatisfactions sur le championnat ». « L’an dernier, la victoire de l’OL en Ligue des champions a été l’arbre qui masquait la forêt. Depuis un moment, j’alerte sur la concurrence qui s’organise en Espagne, en Italie ou en Angleterre. A un moment, on ne pourra plus suivre. Il faut une réaction collective, clubs, fédération et ensemble », a-t-elle poursuivi.
Les joueuses « ne veulent plus perdre de temps. Il en reste encore pour voir comment s’organiser afin d’être une nation forte au Mondial », a-t-elle conclu, estimant la génération tricolore capable de « rivaliser pour aller chercher un titre ».
Patrice Lair pas tendre avec le management de Diacre
De son côté, l’entraîneur de Bordeaux Patrice Lair, qui a dirigé Lyon et le Paris SG, a partagé le constat de Bompastor. « On n’avance plus. L’OL a fait son travail en gagnant beaucoup de trophées mais il faut être plus ambitieux au niveau de la sélection. Je comprends leur réaction car elles veulent gagner », a-t-il expliqué, sans épargner le management de Diacre.
« Il y a des égos, des grosses personnalités mais dans ce métier d’entraîneur c’est compliqué si on n’est pas capable de gérer cela », pique le technicien, évoquant déjà l’hypothèse d’un avenir en sélection.
« On m’en parle depuis dix ans. Ce n’est jamais arrivé. J’arrive en fin de contrat avec Bordeaux où j’ai envie de continuer car on progresse. Mais, si on vous propose le poste, c’est difficile de refuser. Mais il y a des gens qui sont là pour prendre des décisions », a-t-il dit, à deux jours d’un comité exécutif de la Fédération qui doit se pencher sur la question. « Mais je ne souhaite qu’une chose : que l’équipe de France gagne ».
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