Tournoi de France : Les Bleues sacrées pour la troisième fois
FOOTBALL•Les joueuses de Corinne Diacre terminent la compétition en tête avec sept points, soit une unité de plus que le Danemark20 Minutes avec AFP
Les Bleues comptent un nouveau trophée à leur palmarès. Sacrée en 2020 et 2022, l’équipe de France a remporté l’amical Tournoi de France, après deux victoires initiales et un nul en clôture contre la Norvège (0-0) mardi à Angers.
Les Françaises terminent la compétition en tête avec sept points, soit une unité de plus que le Danemark. La Norvège suit avec quatre points. L’Uruguay termine à la dernière place, sans aucun point au compteur.
Les expérimentations de Diacre
Contre la Norvège, les joueuses de Corinne Diacre ont emballé le dernier quart d’heure sans trouver la faille, après avoir longtemps couru après le ballon. Au stade Raymond-Kopa, bien garni pour l’occasion (11.445 spectateurs), la sélectionneuse a poursuivi ses expérimentations tactiques en redonnant les clés de l’équipe à une majorité de cadres habituelles, rompant avec la revue d’effectif opérée contre le Danemark (1-0) et l’Uruguay (5-1).
Corinne Diacre a fait du Tournoi de France un laboratoire à essais en vue de la Coupe du monde l’été prochain. Et, comme lors des deux matchs précédents, cela s’est ressenti sur la performance globale, tantôt timide, tantôt insipide, de ses troupes. Mais la patronne des Bleues a eu le mérite d’innover à travers toute cette compétition, quitte à placer certaines joueuses dans un rôle peu habituel.
Mardi, elle a mis en place une animation assez inédite sous son mandat, débuté en 2017, avec un système hybride mutant selon les situations : une arrière-garde à trois joueuses en phase offensive, à cinq au moment de défendre face aux montées de balle adverses. L’animation tactique est apparue perfectible et pas toujours adaptée aux joueuses alignées. L’ailière Sandy Baltimore, notamment, n’a pas toujours été au mieux dans ses replis défensifs, avant sa sortie sur blessure en fin de première période.
La bonne prestation d’Estelle Cascarino
Le milieu de terrain n’a guère pesé, à l’image de Charlotte Bilbault, et la prestation générale n’a pas semblé très ambitieuse face à des Norvégiennes qui avaient pour objectif principal d’exploiter les erreurs tricolores. Les Scandinaves ne s’en sont pas privées et Guro Reiten a procuré deux grands frissons à Pauline Peyraud-Magnin, sauvée par un poteau (44e) et sa barre transversale (45e).
Offensivement, les Bleues ont peiné à organiser des transitions collectives de qualité, tentant trop souvent de faire la différence sur des initiatives personnelles. Kenza Dali a ainsi testé la gardienne de loin (5e) et tiré des coups de pied arrêtés pour la tête de Wendie Renard (26e, 27e). Baltimore a aussi décroché une belle frappe (35e), sortie de la lucarne par la portière norvégienne. Au rayon des individualités, la revenante Estelle Cascarino a tiré son épingle du jeu pour sa troisième titularisation en trois matchs. Elle a livré une copie honorable à la fois comme axiale et latérale gauche.
Les Françaises poursuivront leur préparation au Mondial en recevant la Colombie et le Canada, les 7 et 11 avril à Clermont-Ferrand et au Mans.