FOOTBALLL'UEFA relance son idée de championnat d'Europe à 32 équipes

Euro 2028 : Ben voyons, L'UEFA relance son idée de championnat d'Europe à 32 équipes

FOOTBALLAprès avoir déjà élargi l'Euro de foot de 16 à 24 équipes entre 2012 et 2016, l'UEFA ne semble pas décidée à s'arrêter là
Aymeric Le Gall

Aymeric Le Gall

Après avoir joué les cavaliers blancs face aux super-méchants de la Superligue et taillé quelques costards sur mesure à Gianni Infantino - avec sa lubie de Coupe du monde tous les deux ans –, ce dont on lui sait gré, Aleksander Ceferin serait-il gentiment en train de nous la faire à l’envers ? En effet, selon le Daily Mail, le président de l' UEFA aurait demandé à ses équipes de plancher sur un format de l’Euro à 32 équipes.

Non content de nous avoir déjà fait avaler un agrandissement de cette compétition, passée de 16 à 24 nations entre 2012 et 2016, le Slovène ne semble pas vouloir s’arrêter là. Sachant que l’instance rassemble au total 55 pays européens, cela reviendrait donc à en qualifier 58 %. Avec le résultat que l’on imagine aisément sur la qualité du spectacle proposé…

L’UEFA ne lâche pas le morceau

Notez que ce n’est pas la première fois que cette information parvient à nos oreilles. Pas plus tard qu’en juillet dernier, l’agence Associated Press évoquait déjà ce désir expansionniste de l’UEFA à l’horizon 2028. Cela montre simplement que le projet est bel et bien dans les tuyaux. Il ne faudra donc pas jouer les étonnés si, dans six ans, on vous live un Chypre-Andorre sur notre site.

Interrogé sur cette réforme dans le Daily Mail, Maheta Molango, le président de l’Association des footballeurs professionnels (PFA), le syndicat des joueurs professionnels en Angleterre et au Pays de Galles, craint lui aussi un appauvrissement du spectacle. Avec, à terme, le risque d’un désintérêt croissant des téléspectateurs. « Cela ne ferait que nuire à la qualité du produit, a-t-il exposé. Les enfants ne voient déjà pas la meilleure version de leurs idoles (avec la formule à 28 pays). C’est la réalité. Oui, il peut y avoir un avantage financier à court terme, mais à long terme, cela nuira au produit. »

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Molango souhaite avoir une « une conversation avec l’UEFA »

Et aux organismes, serait-on tenté d’ajouter. Avec des calendriers toujours plus chargés, le risque pour la santé des joueurs est réel, comme nous l’avions rappelé dans un précédent article, après le coup de gueule de Thibaut Courtois en fin d’année dernière. A ce titre, Maheta Molango craint d’ailleurs que l’avis des principaux concernés soit à nouveau ignoré. « C’est toujours un processus où les joueurs sont mis devant le fait accompli », peste-t-il, tout en promettant d’avoir « une conversation avec l’UEFA » sur le sujet.

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Une initiative louable, certes, mais sera-t-elle susceptible de porter ses fruits ? Rien n’est moins sûr. Comme nous l’avait dit Vahid Halilhodzic à l’époque, « pour les joueurs, on a l’impression que c’est " joue et ferme ta gueule ". Que ce soit à la FIFA ou l’UEFA, tout n’est que politique, chacun veut imposer sa vision du football en fonction de son propre intérêt. »