Pourquoi la défaite face au PSG est pleine «d’espoirs» pour les Girondins ?

Bordeaux-PSG : Pourquoi cette défaite est pleine « d’espoirs » pour les Girondins

FOOTBALLBattus par les Parisiens (2-3), les Marine et Blanc veulent croire à des jours meilleurs
Ligue 1 : Le débrief de Bordeaux-PSG (2-3)
Clément Carpentier

Clément Carpentier

L'essentiel

  • Les Girondins de Bordeaux se sont inclinés face au PSG (2-3) lors de la 13e journée de L1.
  • Malgré la défaite, les Marine et Blanc ont montré un état d’esprit irréprochable à l’image de ces dernières semaines.
  • Ils semblent enfin élever leur niveau technique.

Au Matmut Atlantique,

Gérard Lopez en est persuadé, « il y avait moyen d’aller chercher le nul » ce samedi soir face au PSG. De s’offrir une petite remontada des familles. Et franchement, difficile de contredire le propriétaire et président des Girondins de Bordeaux quelques minutes après le coup de sifflet final. Son équipe venait de remonter deux buts à Paris, alors pourquoi pas trois dans un stade en ébullition ? Pour ça, il aurait fallu se réveiller un peu plus tôt et surtout, ne pas tomber sur un Neymar des grands soirs. « Il y a quelques regrets car quand on s’est mis à jouer, on pouvait embêter cette équipe », avoue Mbaye Niang, auteur de son premier but avec les Marine et Blanc lors de la défaite face à Paris (2-3).

Embêter le mot est même un peu faible tant les Bordelais ont mis à mal les Parisiens en fin de match. Mais aussi au début et au milieu car pour la première fois cette saison, ils « ont réussi à jouer 90 minutes contre un adversaire » et qui, en plus, « normalement n’est pas à notre portée » comme le rappelait Vladimir Petkovic. Et c’est peut-être la plus grande victoire du jour pour l’entraîneur suisse malgré la défaite de la soirée. Alors pourquoi ce revers est-il plein « d’espoirs » pour les Girondins ?

Enfin des têtes dures

Il s’agit tout d’abord de parler des têtes. Pas parce qu’on a une folle envie de vous parler de psychologie mais parce que nos interlocuteurs (président, entraîneur et joueurs), eux, nous en parlent spontanément.

  • Mbaye Niang :

« Je sens des progrès sur le plan mental. Quand je suis arrivé, j’ai vu que c’était fragile. Aujourd’hui il y a une équipe qui y croit toujours, même à 3-0, le public nous a aidés. C’est grâce à cette mentalité qu’on avance. Tant que l’on continue comme ça, je pense que l’on est sur la bonne voie. »

  • Gérard Lopez :

« On en prend un 3e sur une erreur et puis comme d’habitude, on n’abandonne pas, il y a un bon état d’esprit, on commence à trouver une vraie équipe. »

  • Vladimir Petkovic :

« Je vois ce match de façon vraiment positive. Malgré les buts encaissés, on a continué à faire notre jeu, on n’a pas lâché. Nous avons essayé de faire tout notre possible. Dix-sept tirs vers le but adverse, c’est la preuve. »

Aux Girondins, si les résultats se font encore attendre, les têtes vont mieux. Et c’est peut-être le principal pour le moment. Depuis plusieurs saisons, le problème n’était pas que tactique ou technique, il était aussi et surtout psychologique. La nouvelle équipe dirigeant l’a vite compris et il y a du mieux chaque semaine. Cette saison, cette équipe ne lâche pas. Elle reste la tête haute même en pleine tempête (cf. Reims la semaine dernière). Une grosse qualité. Reste maintenant à passer à l’étape d’après, ne plus être dans la réaction mais dans l’action.

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Un niveau technique de plus en plus intéressant

L’autre espoir vient du jeu. Face à Paris, les Girondins ont confirmé qu’ils pouvaient en proposer. Et pas qu’un peu. Alors oui il y a encore des trous d’air, des absences comme contre Lorient il y a deux semaines ou lors de la première mi-temps face à Reims la semaine dernière mais le niveau technique général progresse. En même temps les mauvaises langues diront qu’il en pouvait que progresser. Pas faux. Mais ça reste une bonne nouvelle pour Vladimir Petkovic et son staff. Yacine Adli et Samuel Kalu ne sont plus les seuls joueurs à savoir faire un petit pont, trois crochets et deux passements de jambes. Dilrosun les a rejoints alors qu’Elis bouge tout ce qu’il croise sur son chemin dans le couloir droit. Sans oublier Mbaye Niang :

« « Même face à une belle équipe de Paris, on réussit à montrer de belles choses, il faut s’en servir, continuer, insister et les résultats vont arriver ». »

D’ailleurs, si certains regardent le verre à moitié vide, d’autres le voient à moitié plein. Oui, les Girondins n’avancent pas au classement (toujours 16e de la Ligue 1 avant la fin de la 13e journée ce dimanche) mais sur les huit derniers matchs, c’est deux victoires, quatre nuls et seulement deux défaites (face à Monaco et Paris). Ce n’est pas fantastique mais loin d’être catastrophique par rapport au tout début de saison (zéro victoires après cinq matchs dont trois défaites) ou à la deuxième partie de saison dernière. C’est sûrement pour toutes ces raisons que Gérard Lopez est « persuadé » que son équipe « est dans la bonne direction ». La persuasion, c’est son truc !