RC Strasbourg – Losc : Bien organisé, tranchant… Et si c’était le retour du grand Lille ?
FOOTBALL•Le champion de France a livré son meilleur match depuis le début de la saison pour l’emporter à la Meinau samedi (2-1)Thibaut Gagnepain
L'essentiel
- Le Losc va mieux. Les Lillois se sont imposés samedi à Strasbourg (2-1) pour la 8e journée de Ligue 1.
- Grâce à ce succès, ils remontent dans la première partie de tableau.
- Surtout, au-delà du score, les Lillois ont livré une vraie belle performance. « Le groupe a haussé le curseur en termes d’exigence et d’intensité », a apprécié le coach nordiste Jocelyn Gourvennec.
Au stade de la Meinau à Strasbourg,
« En mode champion ». En salle de presse à la Meinau samedi soir, les journalistes lillois étaient tous d’accord pour le dire : le Losc venait de livrer un grand match. Au moins dans la lignée de ceux sortis l’an dernier avant d’être sacré devant le PSG. Surprenant pour une équipe moribonde il y a encore une semaine, au sortir d’une nouvelle défaite, qui plus est dans le derby à Lens (0-1).
Mais après le succès encourageant décroché face à Reims (2-1), les joueurs de Jocelyn Gourvennec ont donc passé la seconde à Strasbourg (encore 2-1). Six points pris en deux matchs, une huitième place provisoire et surtout une vraie performance collective aboutie… Circulez, il n’y a plus de crise à scruter chez les Dogues.
« Le groupe a haussé le curseur en termes d’exigence et d’intensité », a apprécié le coach nordiste en saluant « un match plein de qualités mais aussi d’abnégation ». « On a été justes dans nos passes […] et on a vraiment eu un bloc défensif et un jeu d’attaque cohérent », a-t-il poursuivi, notant encore que ses joueurs avaient « retrouvé des sensations dans le jeu de transition ».
Meilleurs sans Yilmaz ?
Sur le terrain, cela a donné une jolie démonstration de maîtrise pendant environ soixante-dix minutes. Les Lillois ont sensiblement gêné leurs adversaires dans sa relance, ce qui leur a permis de ne presque jamais être en danger. Et dans l’autre sens, ils ont parfaitement su profiter du talent et de la percussion de leur duo d’attaquants David-Weah, inarrêtables.
Le premier a certes raté un duel face à Sels (8e) mais il s’est rattrapé en ouvrant le score sur une offrande du deuxième (23e). Puis le Canadien a planté son doublé après un penalty obtenu par… le fils du Ballon d’or 1995 (57e). De quoi envoyer prématurément à la retraite Burak Yilmaz, laissé au repos en Alsace ? « Non, je ne crois pas (que nous sommes meilleurs sans lui), a vite dégonflé Gourvennec. Il est très régulièrement décisif et important pour nous. »
Mais le Turc n’était pas sur le terrain lors de la meilleure prestation de ses partenaires cette saison, c’est un fait. Il le sera certainement mercredi à Salzbourg, où le Losc arrivera donc avec quelques références en tête. Quand cette équipe se comporte comme elle a su le faire à Strasbourg, elle peut être redoutable. Enfin presque puisqu’elle a aussi raté, en gros, les vingt-cinq dernières minutes, arrêts de jeu compris.
Que s’est-il donc passé ? Les Lillois se sont mis à reculer, subir le pressing adverse avant de concéder le but de l’espoir alsacien (Sissoko, 75e). L’histoire aurait peut-être pu même mal finir si Thomasson n’avait pas laissé le Racing à dix (79e) et si l’arbitre avait été plus regardant sur un pied haut de Reinildo en pleine surface (90e+5).
« Ce serait bien de s’offrir des fins de matchs un peu plus apaisées », a reconnu le technicien nordiste sans trop s’enflammer. « Est-ce la saison est lancée ? Il le faut car on a beaucoup d’échéances. C’est un début de série. Maintenant, il faut qu’on enchaîne. »