France - Pays de Galles : Trio de l'espace, jokers de luxe et état d'esprit... Les cinq raisons de s'enflammer pour les Bleus
FOOTBALL•On a noté pas mal de signaux positifs après la victoire de l'équipe de France mercredi face au pays de GallesAymeric Le Gall
L'essentiel
- Les Bleus se sont facilement imposés face au pays de Galles (3-0), mercredi soir, à l’Allianz Riviera de Nice.
- A moins de deux semaines du coup d’envoi de l’Euro, tous les signaux sont au vert pour l’équipe de France.
- De la bonne entente du trio d’attaque à la forme olympique de Tolisso en passant par la qualité du banc de touche, les Bleus ont de quoi nourrir de gros espoirs cet été.
A Nice,
L’équipe de France a bouclé sa première semaine de préparation par une victoire (3-0) plutôt probante face au pays de Galles mercredi, même si le contexte – une équipe galloise largement remaniée au coup d’envoi et une supériorité numérique des Bleus qui a un peu faussé la donne dès la 25e minute de jeu – doit nous obliger à faire montre de prudence.
Il n’empêche, de l’aveu même de Didier Deschamps, « la France a eu la maîtrise du match et aurait même pu aggraver le score avec un peu plus de réussite dans le dernier geste ». Pas de quoi grimper au rideau, pas encore, mais il faudrait être sacrément de mauvaise foi pour ne pas voir qu’avec le matos qu’il a à sa disposition, le sélectionneur a de quoi faire de belles choses sur les routes de l’Europe covidée cet été.
- Un trio d’attaque qui se trouve (déjà) les yeux fermés
C’était LA grande interrogation autour de ce premier match de prépa, savoir si le trio Griezmann-Benzema-Mbappé allait réussir à traduire sur le terrain tout le bien qu’on pensait de lui dans nos rêves les plus doux. Et la réponse est sans équivoque : oui, mille fois oui ! Bon, comme le disait Benzema après la rencontre, il y a encore des choses à « peaufiner », des réflexes à trouver, des ajustements à faire dans le positionnement des uns et des autres (oui, on parle de toi Kyky, qui refuse deux fois sur trois de prendre la profondeur en venant réclamer la balle dans les pieds), mais globalement cette association cinq étoiles semble déjà parée pour la bagarre.
- Lloris au top du top (pour changer)
Pour sa centième en tant que capitaine de l’équipe de France (sa 124e sélection au total), Hugo Lloris a une nouvelle fois répondu présent mercredi soir, réalisant notamment un arrêt de classe intergalactique sur le seul tir cadré des Gallois en seconde période. Non pas qu’on doutait du talent du portier des Spurs, mais voir Lloris sortir l’arrêt qu’il faut au moment où il faut, qui plus est dans un match où il était tentant de piquer un roupillon, nous a rassurés sur la capacité de l’ancien Lyonnais à faire pencher la balance en notre faveur à l’Euro.
- Devant, des remplaçants qui frôlent l’indécence
On se met à la place des pauvres défenseurs qui, non contents de s’être farci pendant une heure le trio d’attaque que même les Martiens nous envient, voient entrer en jeu des remplaçants nommés Kinglsey Coman et Ousmane Dembélé. On ne prend d’ailleurs pas beaucoup de risque en disant que ces deux-là seraient titulaires dans 98 % des équipes engagées dans le prochain championnat d’Europe. Mercredi, le Munichois et le Barcelonais ont parfaitement mis à profit les quelque trente minutes offertes par le sélectionneur, profitant allègrement de la fatigue des défenseurs adverses pour piquer là où ça fait mal : sur la percussion et les accélérations foudroyantes sur les côtés. Si jamais les titu' ne parviennent pas à faire le boulot dans les temps, DD pourra toujours faire entrer ses dragsters de luxe pour fignoler le rendu.
- Tolisso va donner des maux de tête à DD
Grosso-merdo, les 67 millions de sélectionneurs que nous sommes pourraient d’ores et déjà donner la compo officielle qui débutera le 15 juin à Munich face à l’Allemagne. A une exception près, peut-être, au milieu du terrain. Car si Rabiot semblait avoir un boulevard devant lui après le départ de Blaise Matuidi, il n’est pas impossible qu’il y ait du nouveau sous le soleil. Et le nouveau, c’est Coco Tolisso.
Revenu d’on ne sait où (et on ne sait comment) après une grave blessure qui aurait poussé n’importe quel être humain normalement constitué à déclarer forfait pour l’Euro, le milieu du Bayern est en train de réaliser un retour au premier plan assez épatant. Aligné en sentinelle dans le milieu en losange dessiné par Deschamps, le milieu du Bayern a matérialisé en une heure de jeu tout le bien qu’on avait pensé de lui lors des premiers entraînements à Clairefontaine. Suffisant pour pousser le Duc sur le banc dans moins de 15 jours ? On commence gentiment à y croire.
- Deschamps salue « l’état d’esprit » des 26
Deschamps l’a encore répété mercredi soir en conférence de presse, il « attache autant d’importance si ce n’est plus » à l’état d’esprit qui anime son groupe de 26 joueurs qu’à la qualité même du jeu déployé. Et sur ce point aussi, le bilan est plus que positif après une première semaine de vie commune. On a ainsi pu ressentir face aux Gallois les fameuses « ondes positives » dont nous parlait Guy Stéphan en interview la semaine dernière.
L’exemple le plus parlant restant bien sûr cet échange plein de complicité entre Griezmann et Benzema, au moment où le Barcelonais offrait au Madrilène le droit de tirer le péno à sa place. On a beau manqué de proximité avec ce groupe du fait de l’absence de zone mixte après les matchs, les entraînements à Clairefontaine, ponctué par ce succès obtenu dans la bonne humeur, nous suffisent pour affirmer que ces 26 là ont plaisir à être ensemble. A l’orée d’une compétition internationale, c’est un détail qui peut avoir son importance.