Equipe de France : Jules Koundé défend le rappeur Youssoupha après la polemica à deux francs, six sous
FOOTBALL•Visiblement, Jules Koundé est un gros, gros fan de l'auteur de l'hymne de l'équipe de FranceAymeric Le Gall
L'essentiel
- Jules Koundé et Kingsley Coman ont fait un crochet par la case conférence de presse vendredi après-midi, à Clairefontaine
- Le Sévillan a évoqué ses premiers pas dans ce rassemblement avec les Bleus
- Plus avare en paroles, Kingsley Coman n'a quand même pas manqué de souligner la force de frappe de l'équipe de France à l'approche de l'Euro
La Fédération française de foot aime prendre son auditoire à contre-pieds. En décidant de présenter tour à tour Kinglsey Coman et le petit nouveau Jules Koundé en conférence de presse vendredi à Clairefontaine, elle a clairement opté pour le côté deux salles, deux ambiances. A notre droite, le King du Bayern, monsieur une réponse = une phrase, aussi avare de parole qu’un enfant timide qu’on aurait obligé à aller au tableau raconter ses vacances d’été. De l’autre, le défenseur sévillan, connu pour être hyper à l’aise dans l’exercice médiatique, qui pourrait passer une demi-journée pour répondre aux questions des journalistes.
Honneur au petit bleu, qui avait donc beeeeeaucoup de choses à nous dire. Une fois passé le traditionnel « j’ai été super bien accueilli par le groupe », l’ancien Bordelais a clairement fait comprendre que, nouveau ou pas, il n’était pas question pour lui de jouer les touristes. A la question d’un confrère qui voulait savoir s’il avait ressenti une petite appréhension lors du premier entraînement collectif de jeudi, le bonhomme joue franc-jeu. « De la peur ? Non parce que je pense que si j’ai été appelé c’est que je le mérite, que le coach me fait confiance et qu’il pense que j’ai les capacités pour évoluer dans le groupe, a-t-il avancé. J’y suis allé avec beaucoup de naturel, en essayant de jouer mon jeu, de ne pas trop me compliquer les choses, me faire des nœuds dans la tête. Pour l’instant ça se passe plutôt bien. »
Partant de là, vous imaginez bien que maintenant qu’il est là, Koundé ambitionne plus que simplement faire partie du groupe élargi à 26. Etre dans les 23 ? C’est un objectif qu’il a clairement explosé : « On sait qu’il y aura trois joueurs qui ne seront pas sur la feuille de match à chaque fois, ça fait partie du jeu. J’essaye de ne pas trop y penser, de vivre le moment présent, de prendre du plaisir et de rester concentré sur ce que j’ai à faire aux entraînements pour pouvoir entrer dans cette liste (des 23), c’est mon objectif. Je suis quelqu’un d’assez ambitieux, je viens ici avec l’objectif de ne pas être en tribune. »
Coman et la « meilleure équipe du monde »
Le défenseur qui monte, qui monte, qui monte en Liga a enfin eu droit à sa petite question chansonnette, classique pour chaque petit nouveau débarquant au château avec les A. « J’ai chanté du Dinos, qui est un rappeur que j’apprécie beaucoup puisque j’adore ce style de musique », a-t-il confié, nous obligeant alors à lui poser LA question qui tue, au sujet de la polémique en carton-pâte autour de Youssoupha, auteur de l’hymne des Bleus pour cet Euro. En fin communiquant malgré son jeune âge, Koundé n’a pas souhaité commenter le brouhaha des plateaux télé, expliquant simplement que Youssoupha faisait partie des artistes qu’il appréciait pour « ses jolis lyrics » et ses « paroles qui ont du sens ». Contrairement à Jordan Bardella, la « Kound » a aimé l’hymne des Bleus (nous aussi, au passage).
Quatre paragraphes pour le Sévillan, on respectera donc le « Coman style » en faisant très court sur le Bavarois. Mais il n’y a pas forcément besoin d’en dire des caisses quand les mots sont forts et ont du sens. Ce qui fut le cas avec l’ailier munichois, qui a répété à quatre reprises que l’équipe de France avait la « meilleure attaque du monde » et « la meilleure équipe du monde » (sur le papier, vous l’aurez compris). Mais alors, ce statut a-t-il de quoi mettre une pression négative sur ce groupe ? « On a toujours fait partie des favoris mais c’est sûr que le fait d’être champion du monde ça rajoute forcément du poids, a-t-il fait valoir. Mais ce n’est pas une pression, la plupart des joueurs font partie des plus grands clubs, ils ont l’habitude de gagner des trophées ou de faire partie des favoris dans chaque compétition et ça ne les empêche pas d’avoir des résultats. » Dont acte.