Manchester City – PSG : 1 % de chance, 99 % de blablas… Neymar n’a pas tenu ses promesses à l’Etihad
FOOTBALL•Le Brésilien avait assuré après la défaite du match aller qu’il serait le premier guerrier qui partirait au combat, une promesse vite envolée mardi soirAymeric Le Gall
L'essentiel
- Déjà peu en vue au match aller, Neymar a à nouveau manqué son match contre Manchester City mardi soir.
- Il avait pourtant annoncé avant la rencontre qu’il serait au taquet pour aider Paris à se qualifier pour la finale.
- Malheureusement, à City, il n’a été que la caricature de lui-même, estimant sûrement qu’il pouvait tout faire à lui tout seul.
Les plus jeunes n’auront pas la référence, mais de notre temps, il y avait une publicité qui disait à peu près ceci : « C’est ceux qui en parlent le moins qui en mangent le plus ». Ce n’est certes pas du Baudelaire ou du De Musset, ce n’est même pas du Lalanne, mais cet adage colle on ne peut mieux au sentiment qui se dégage au sujet de Neymar après l’élimination du PSG mardi soir.
Remonté comme un coucou après la défaite inaugurale au Parc des Princes la semaine dernière, le Brésilien avait promis de sortir glaive en main et bave aux lèvres au match retour, gare à celui qui se pointerait devant lui. « Je suis en première ligne, et je serai le premier guerrier qui partira au combat pour l’équipe. Nous avons perdu une bataille mais la guerre continue. Je vais donner le meilleur de moi-même et je ferai tout pour ramener cette qualification quoi qu’il arrive, même s’il faut mourir sur le terrain. 1 % de chance, 99 % de foi », avait-il clamé sur Twitter.
Un soliste sans inspiration
Jeudi matin, Neymar est bien vivant. Et si Paris n’est pas passé, lui, en particulier, n’a pas été à la hauteur du défi qu’il s’était lancé. On ne sait pas s’il a prévu de se refaire ce City-PSG en replay avec ses corn-flakes, mais ce qui est sûr c’est qu’il nourrirait (comme nous) d’immenses regrets au vu de sa performance plus que moyenne à l’Etihad. Privé au coup d’envoi de son pote Kyky, trop juste physiquement après sa contracture au mollet subie à l’aller, l’ancien Barcelonais avait les clés du camion mardi. Le problème, et c’est bien là LE défaut numéro uno avec Neymar, c’est que le Brésilien n’est jamais moins bon que quand il veut tout faire tout seul.
Or, mardi, on n’a pas eu besoin de bien longtemps pour comprendre que le Ney avait activé son mode « tout pour ma gueule et advienne que pourra ». Une tactique qui peut s’avérer payante quand le numéro 10 parisien est au top physiquement et techniquement, beaucoup moins quand ce n’est pas le cas. A Manchester, Neymar a pas mal tricoté et perdu beaucoup trop de ballons, refusant de faire jouer les copains même quand les situations de jeu l’exigeaient. Il a aussi pu constater, comme sur ce duel à la course avec Ruben Dias en début de seconde période, qu’il n’avait pas les cannes de son compère d’attaque.
Sans Mbappé, Neymar n’y est pas arrivé
On ne s’attardera pas trop cependant sur cette stat qui dit que Neymar n’a plus marqué dans un match à élimination directe depuis Dortmund, il y a un an (soit sept matchs), car en soi elle veut tout et rien dire. Si elle n’est pas non plus anodine, elle ne dit rien de l’apport qui a été celui de Neymar au match aller à Munich par exemple.
En revanche, elle traduit bien l’importance qu’a eue Kylian Mbappé cette saison dans le bon parcours du PSG en Ligue des champions et montre que, privé de son buteur français, le PSG de Neymar ne navigue pas tout à fait aux mêmes altitudes. Reste à savoir si les deux hommes auront à nouveau le bonheur d’être aligné ensemble en C1 sous les couleurs du PSG. Mais c’est une question qui nous arrivera suffisamment vite en pleine face sans qu’on ait besoin de la poser dès aujourd’hui.