Ceux qui imaginaient que Florentino Pérez allait mettre de l’eau dans sa sangria après le fiasco Super Ligue ne pouvaient pas plus se planter. Invité à s’exprimer sur la Cadena SER mercredi soir, le président madrilène a à nouveau défendu le projet de ligue fermée, avec parfois des arguments qui frôlent le cliché (ou l’indécence, c’est selon). « Ils nous ont tués avec une agressivité terrible, ils nous attendaient », a-t-il d’abord déclaré en préambule en parlant probablement de l’UEFA et des clubs qui ont soutenu l’instance européenne dans ce combat de coqs.

Concernant son fantasme d’entre-soi footballistique, le big boss du Real ne désarme pas. Au contraire, il réaffirme même avoir raison contre tout le monde et prévient que les conséquences financières de l’abandon du projet seront terribles pour les clubs qui ont refusé de vendre leur âme à la Super Ligue. « Quand tout cela arrivera, et la réalité viendra, nous verrons ce qui se passera. Les clubs vont perdre plus de deux milliards », a-t-il averti.

« Je ne me sens pas seul », assure Pérez

« Les joueurs stars l’ont bien mérité sur le terrain cette ligue fermée. Ce sont eux qui comptent le plus de fans sur les réseaux sociaux », a enchaîné Perez sans que l’on sache en quoi cet argument avait à voir avec le débat qui nous occupe ces derniers jours. Il y a des matchs que personne ne regarde. J’ai parlé avec Agnelli trois fois aujourd’hui. Je ne me sens pas seul. Nous voyons de quelle manière nous pouvons générer cet argent avec l’accord de JP Morgan [le fonds d’investissement]. Ce serait un pêché si nous ne considérions pas ce format ».

Pour achever sa démonstration, l’Espagnol a glissé un petit mot discret à ses supporters en leur disant que sans Super Ligue, leurs rêves de grandeur sur le marché des transferts risquaient d’être vite enterrés : « Il est impossible de faire des signatures comme Kylian Mbappé et Erling Haaland. Ça n’existera pas sans la Super League. Ni pour le Real Madrid, ni pour personne. » « Nous avons beaucoup de jeunes joueurs et d’autres qui vont revenir. Cette politique de recrutement donne de bons résultats. Si Mbappé ne vient pas cette année, personne ne va se tirer une balle, a-t-il conclu. Les socios savent que je fais de mon mieux et si des choses n’arrivent pas, c’est parce que ça n’a pas pu se faire ».