PSG-Bayern : « Nous avons été la meilleure équipe », les Allemands ont bien le seum (mais moins que ce qu’on pensait)
FOOTBALL•Les joueurs du Bayern et leur entraîneur, sûrs de leur force avant la rencontre, enragent d'avoir laissé passer la qualificationNicolas Camus
L'essentiel
- Le Bayern Munich s’est imposé au Parc des Princes, mardi soir, en quart de finale retour de la Ligue des champions, mais a tout de même été éliminé après sa défaite du match aller.
- Les Bavarois, sûrs de leur force, s’étaient pourtant montrés très confiants quant à leurs chances de renverser la situation face au PSG.
- Ils l’avaient forcément mauvaise après la rencontre, persuadés qu’ils méritaient mieux, mais en prenant garde à y mettre les formes.
Au Parc des Princes,
On avoue, on espérait des déclarations fracassantes, à la hauteur de l’arrogance affichée avant le coup d’envoi par Thomas Müller, Hansi Flick et surtout Joshua Kimmich. « Je suis convaincu que nous allons passer, parce que nous sommes la meilleure équipe », avait prophétisé le milieu allemand. Raté. Alors on a été un peu déçu. Après leur élimination mardi soir, les invincibles Bavarois ont plutôt fait profil bas, même si leur coach n’a pu s’empêcher d’en lancer une petite.
« « Comme à l’aller, nous n’avons pas été assez décisifs, il nous a manqué le dernier geste. Sur les deux matchs, je pense que nous avons été la meilleure équipe, a déclaré Flick. Je dois complimenter mon équipe, elle a été très concentrée, elle a tout essayé. Nous avons eu de la malchance, avec quelques joueurs importants indisponibles, mais il faut l’accepter. » »
Alors oui, Lewandowski s’est blessé au pire moment, et quand votre attaquant à 40 buts en 30 matchs n’est pas là, c’est un peu plus compliqué. Gnabry, Douglas Costa ou Tolisso manquaient aussi à l’appel, mais on ne peut pas dire que de l’autre côté le PSG ait été épargné, avec 0 minute de jeu pour Verratti sur la double confrontation, l’absence de Marquinhos au retour ou les blessures de Bernat et Kurzawa qui obligent à bricoler au poste de latéral gauche.
De manière générale, on sent quand même que les tenants du titre se sont retenus. La déception est là, logique, après s’être procuré un wagon d’occasions entre l’aller et le retour pour finalement passer à la trappe au but à l’extérieur. La mauvaise foi, elle, est à lire entre les lignes. Comme celle de Müller, qui a apparemment découvert qu’une équipe en passe de se qualifier en rajoutait toujours un peu pour gagner du temps. « En deuxième période nous avons été très bons dans l’engagement, mais le match était très haché, avec des interruptions constantes, et nous n’avons pas réussi à avoir une phase de pression. C’est très décevant d’être éliminé en ayant gagné à Paris », a observé l’attaquant allemand.
Heureusement pour nous, celle de son capitaine est un peu plus limpide. « Ce n’est pas ce soir que nous avons été éliminés. Notre victoire 1-0 ici est méritée, mais c’est le résultat à Munich (2-3) qui n’était pas bon, nous étions en mauvaise position au coup d’envoi, a pesté Manuel Neuer. C’est énervant d’avoir manqué tant d’occasions au match aller. » Le gardien avait peut-être déjà effacé de sa mémoire ses trois sauvetages devant Neymar et Mbappé, et cette frappe du Brésilien sur la barre sur laquelle il n’avait eu le temps de bouger que les yeux.
Pavard espère pour le PSG
Soyons clairs, on grossit le trait mais l’attitude des Allemands ne nous dérange pas le moins du monde. Cette haine de la défaite est aussi ce qui fait les grands clubs et le Bayern reste l’une des équipes les plus complètes et performantes d’Europe. Cela rend la qualification parisienne d’autant plus estimable, et Flick a d’ailleurs tenu à « féliciter Paris » à la fin de son exposé sur son équipe qui méritait mieux.
Benjamin Pavard a finalement été le seul à utiliser le mot « mérite » pour parler de l’adversaire. « On est tous très déçus. On a beaucoup d’occasions, mais Paris aussi », a reconnu le défenseur, beau joueur et même un brin chauvin : « En tant que Français, j’espère que Paris va gagner la Champions League. » Pas très Bayern-compatible ça Benjamin, mais promis, on ne dira rien à tes petits camarades.