Stade Rennais : Avec Genesio et du « réalisme », la majorité des supporters croient encore à l’Europe
VOUS TEMOIGNEZ•Le club breton se déplace ce samedi après-midi sur le terrain de Metz dans un match qui s’annonce capital dans la course à l’Europe
Jérôme Gicquel
L'essentiel
- Le Stade Rennais se déplace ce samedi après-midi (13 heures) sur le terrain de Metz. Un match décisif dans la course à l’Europe entre des Messins, 7es, et des Bretons 8es avec un point de moins.
- Interrogés par 20 Minutes, les supporters bretons croient toujours aux chances de leur équipe qui vise une quatrième qualification européenne d’affilée.
- Toute la communauté Rouge et Noir ne partage pas pour autant cet avis, estimant que le Stade Rennais a pris trop de retard sur l’OM et Lens, 5e et 6e avec quatre points d’avance, pour pouvoir décrocher l’Europe.
Malgré sa campagne ratée en Ligue des Champions cette année, le Stade Rennais a pris goût à l’Europe avec trois qualifications de suite. Y en aura-t-il une quatrième ? A neuf journées de la fin de la Ligue 1, il est encore trop tôt pour le dire. A l’approche du sprint final, la lutte s’annonce en tout cas acharnée pour décrocher la 5e place, synonyme de Ligue Europa, et potentiellement la 6e si le vainqueur de la Coupe de France est déjà qualifié pour l’Europe.
Huitième avec quatre points de retard sur l’OM, le Stade Rennais s’est relancé dans la course après sa victoire face à Strasbourg dimanche. Ce samedi après-midi (13 heures), un nouveau test se profile pour les Rouge et Noir qui se déplace à Metz, 7e au classement. Avant ce match décisif, 20 Minutes a sondé les supporters rennais pour savoir s’ils croyaient encore à l’Europe. Et la réponse est oui si l’on en croit les deux tiers des 60 contributions reçues par la rédaction.
L’apport de Genesio se fait déjà sentir
Cet optimisme tient pour beaucoup à l’arrivée du nouveau coach Bruno Genesio sur le banc rennais. « Nous avons maintenant un coach expérimenté qui a déjà su fédérer ses joueurs et créer de la confiance autour de lui », estime Pascal. Pablo en veut pour exemple les choix tactiques opérés par l’entraîneur dimanche où « il a donné du temps de jeu à d’autres joueurs comme Flavien Tait ».
La qualification passe en tout cas par une victoire à Metz. « Car s’il y a défaite ou nul, je pense que ce sera compliqué sachant qu’il nous restera encore le PSG et Monaco à affronter », indique Serge. Deux « gros » à jouer donc « mais les autres équipes restantes sont à notre portée », estime Gaëtan. Sans compter que « Metz et Lens vont fatiguer sur la fin de saison », selon Florian, et que « le Stade Rennais nous a souvent habitués à des fins de saisons en boulet de canon », ajoute Sébastien.
Les supporters attendent plus des cadres
S’ils restent optimistes, les supporters rennais estiment toutefois que le club breton devra montrer un tout autre visage que celui entrevu depuis le début de l’année s’il veut rêver d’Europe. « Il va falloir plus de réalisme devant et moins jouer derrière lors des contre-attaques », indique Didier. « Mentalement, on a l’impression de revoir le Stade Rennais d’il y a quelques saisons à savoir inconstant et parfois sans envie », ajoute Jerem, qui croit cependant encore aux chances de son équipe.
« Cela va dépendre des cadres, estime enfin Axel. Bourigeaud avait l’air de reprendre de la voix après son but, Grenier doit également continuer à assumer son rôle. Mais il faut surtout mettre Nzonzi en face de ses responsabilités et de toute urgence. »
Marseille et Lens seront durs à aller chercher
Dans la communauté Rouge et Noir, tout le monde ne partage pas pour autant cet optimisme. Longtemps dans le top 5, le Stade Rennais a en effet grillé beaucoup de cartouches « avec trop de points perdus bêtement », selon Albert. D’autres comme Paulo pointent la faiblesse du secteur offensif. « Quand on ne marque pas de but, on ne peut pas être dans le top 5. Il faudrait des buteurs, or il n’y en a pas », peste-t-il. Jean-Luc critique également « le manque de liens, de régularité, d’envie et les placements défensifs hasardeux ».
Dans cette course à l’Europe, certains estiment enfin que les concurrents directs seront difficiles à aller chercher. « Rennes est à quatre points de Marseille qui est en train de changer de visage de façon positive et de Lens qui est une équipe solide tactiquement et qui prend des points face aux leaders », souligne Antoine, qui ne croit pas aux pouvoirs magiques du nouveau coach. « L’arrivée de Genesio va permettre de se reconstruire et non pas de retrouver son niveau de jeu d’avant, indique-t-il. La reconstruction prendra du temps et, le temps pour la course à l’Europe, on n’en a pas ».