Barça : L’ancien président Bartomeu arrêté, le club perquisitionné
FOOTBALL•L’ancien président barcelonais, qui est soupçonné d’avoir fait appel à une entreprise pour diffamer ses adversaires à l’élection présidentielle du club sur les réseaux sociaux, devrait être présenté à un juge mardiA.L.G. avec AFP
Décidément quand ça ne veut pas… Quelques heures seulement après la victoire (2-0) du Barça sur la pelouse du FC Séville, le club catalan a reçu ce lundi la visite de la police dans les locaux du Camp Nou dans le cadre du « Barça-gate ». Selon une source ayant connaissance du dossier, Bartomeu, qui a démissionné en octobre, a été placé en garde à vue «dans un commissariat dans l'attente d'être entendu» par les enquêteurs.
Trois anciens ou actuels membres de la direction du club ont également été interpellés: l'ancien bras droit de Bartomeu, Jaume Masferrer, le directeur général du club, Oscar Grau, et le directeur juridique, Roman Gomez Ponti, toujours selon cette source.Grau et Ponti ont été relâchés lundi soir mais Bartomeu et Masferrer vont eux passer la nuit dans une cellule du poste de police de Barcelone avant d'être présentés à un juge mardi, selon plusieurs médias espagnols.
Le Barçagate au centre des investigations
Ce coup de tonnerre intervient dans le scandale présumé surnommé le Barçagate par les médias espagnols. Bartomeu est soupçonné d’avoir fait appel à une entreprise pour valoriser sa e-réputation, à travers la création de faux comptes créés sur les réseaux sociaux et, surtout, pour discréditer ses opposants - joueurs compris - dans le cadre des élections présidentielles à venir (Bartomeu a depuis démissionné). Selon le Mundo Deportivo, outre Josep Maria Bartomeu, Oscar Grau (directeur général), Roman Gomez (directeur juridique) et Jaume Masferrer sont également entendus par la police.
La Cadena Ser avait d'ailleurs montré dans une enquête que le Barça avait versé un million d'euros en six factures distinctes à l'entreprise I3 Ventures, avec qui le club a depuis coupé les ponts. « Les a-t-on chargé de surveiller les réseaux sociaux ? La réponse est oui. Les a-t-on chargé de discréditer des personnes ou institutions sur les réseaux sociaux ? La réponse est non. Et nous poursuivrons tous ceux qui nous accusent de cela », s'était alors défendu Bartomeu, qui a finalement jeté l'éponge fin octobre.
Cette opération policière intervient à six jours des élections pour la présidence du FC Barcelone prévues dimanche, où les socios (supporters-actionnaires) seront appelés à choisir entre Joan Laporta, Toni Freixa et Victor Font.