Pourquoi cette fois, c'est sûr, il n'y aura vraiment pas de remontada

Barça-PSG : Pourquoi cette fois, c'est sûr, il n'y aura vraiment pas de remontada

FOOTBALLLe PSG ne fera pas deux fois la même erreur contre le Barça et on vous dit pourquoi
Aymeric Le Gall, avec W.P

Aymeric Le Gall, avec W.P

L'essentiel

  • Le PSG s'est imposé 4-1 sur la pelouse du Barça.
  • Comme en 2017, Paris a d'immenses chances de se qualifier.
  • Mais, à l'inverse d'il y a quatre ans, les Parisiens n'échoueront pas. On vous donne dix raisons d'y croire.

«Toute ressemblance avec des situations ayant déjà existé ne serait que purement fortuite. » Voilà, on préfère vous prévenir tout de suite : oui, un PSG qui en glisse quatre dans les fouilles du Barça en huitième de finale aller de Ligue des champions​, c’est du déjà-vu. En revanche, non, vous aurez beau nous raconter ce que vous voulez, cette année il ne sera jamais question de remontada. Voilà pourquoi.

Parce que c’est au Parc des Princes, déjà

Rassurez-vous, la joie de voir un club français faire la nique au Barça ne nous a pas rendu totalement couillons pour autant, on sait que le match retour se jouera bien à huis clos. Mais vous avez déjà vu ce que ça donne, vous, un match retour de Ligue des champions dans un Parc à huis clos ? ! Si ce n’est pas le cas tapez juste « PSG-Dortmund » sur YouTube et vous verrez. L’an passé, les ultras du PSG s’étaient déplacés en nombre pour soutenir leur équipe depuis l’extérieur du stade, au pied du Virage Auteuil, avec tambours, craquages de fumis et tutti quanti.

Alors certes, ce n’était pas mega Covid-friendly, mais ça avait apporté une force aux joueurs pour renverser la situation et se qualifier pour la suite de la compet. On ne dit pas que ce sera forcément le cas le 10 mars prochain, en raison du couvre-feu (si ce n'est pire), mais notre petit doigt nous dit que les Parisiens ne seront pas totalement seuls au match retour.

Parce que pas de Neymar

On ne va pas se jouer de la flûte à bec, si remontada il y a eu, c’est uniquement parce que Neymar était sur la pelouse en ce soir du 7 mars 2017. Sans lui, même Deniz Aytekin en y mettant toute la meilleure volonté du monde n’aurait pas réussi à inverser le scénario du match aller. Or, en se barrant au PSG l’année suivante, le Brésilien a emporté avec lui le concept même de remontada, c’est aussi simple que ça.

PS : Quand on dit pas de Neymar, c’est des deux côtés. En voyant le score du match aller, le Brésilien a sûrement pris son premier billet direction Rio pour parfaire sa rééducation à coups de parties de Counter Strike dans sa villa de Mangaratiba avant de réapparaître comme par magie en quarts de finale.

Parce que Mbappé n’a pas connu ça

Disons les choses franchement. 2017 a été une année de merde pour les Parisiens. La remontada est forcément toujours là, quelque part dans l’esprit des Marquinhos, Verratti, Draxler… Mais Kyky, lui, n’a pas connu l’humiliation du 6-1 au Camp Nou. Cette année-là, il explosait en Ligue des champions avec l’AS Monaco pendant que le PSG se lamentait sur son sort. Autant dire que l’emprise psychologique du Barça sur le méga-crack français est nulle.

Parce que pas de Thiago Silva

C’est gratos, on est d’accord.

Parce que ce Barça-là, tout simplement

Qui a vu le match de mardi et connaît un tant soit peu le foot se sera bien rendu compte que ce Barça-là est loin d’être guéri. Alors certes, ça va mieux depuis quelques semaines en Liga, Messi a retrouvé goût à la vie après sa dépression post-demontada face au Bayern (8-2 lors du Final 8), Griezmann met à nouveau un pied devant l’autre, Dembélé ne s’est pas pété depuis une dizaine de matchs (une éternité à son échelle), mais le test européen de mardi a montré que cette équipe n’était que l’ombre de ce qu’elle a pu être par le passé. Honnêtement, on ne voit pas comment les Blaugranas pourraient trouver les ressources mentales pour renverser une deuxième fois le PSG au match retour.

Parce que le PSG version « Poché » a vu le jour mardi soir

Vous le savez tout autant que nous, le sport de haut niveau est une question de détails et il suffit parfois de trois fois rien pour qu’un groupe bascule mentalement du côté positif de la force. A ce titre, le large succès 4-1 au Camp Nou a une bonne gueule de match fondateur pour le PSG. D’autant qu’il intervient dans un contexte particulier, avec l’arrivée d’un nouveau coach et de son staff au beau milieu d’une saison déjà très bizarre à cause du Covid. Il n’est donc pas impossible qu’on ait assisté mardi soir à la naissance d’une équipe. Une équipe qui devrait faire ce qu’il faut pour ne pas saloper au retour la performance acquise à l’aller.

Parce que Messi veut garder ses amis à Paris

En 2017, après son match retour de déglingão face au PSG, Neymar avait déboulé dans la capitale avec l’étiquette « Remontada » punaisée sur le front. Une faute de goût que ne fera certainement pas Leo Messi, puisqu’il paraît c’est que c’est le scénario prévu pour cet été. Non, l’Argentin est trop fin politique pour faire la bêtise d’aller uriner sur sa future maison. Mais ne nous faites pas dire ce qu’on n’a pas dit, le 10 mars il va faire le job, hein, peut-être même qu’il collera quelques pions à Navas. C’est juste qu’il sait que derrière lui y a une charnière Lenglet-Piqué qui n’a pas son pareil pour laisser des boulevards dans son dos.

Parce que les joueurs ne tourneront pas de vidéo catastrophiste avant le match

On voit mal la comm' du PSG accepter à nouveau de réunir quatre joueurs autour d’une table pour faire des calculs d’apothicaire afin de savoir par combien de buts Paris a le droit de perdre. Pour ceux qui ne savent pas de quoi on parle, on vous rafraîchit la mémoire avec cette vidéo.

Parce que le PSG est finaliste de Ligue des champions

La remontada avait engendré un traumatisme profond, dit « des huitièmes de finale de C1 ». En éliminant le Borussia Dortmund l’année dernière avant de buter plus tard sur la dernière marche du Final 8 à Lisbonne, Paris a prouvé qu’il était guéri. Mieux, son nouveau statut de vice-champion d’Europe lui confère cette confiance qui lui faisait tant défaut par le passé pour gérer ce genre de situations.

Parce que Deniz Aytekin est blessé

Le bourreau de 2017 se remet d’une blessure aux ligaments croisés – ce n’est pas une blague – et ne sera de retour en Bundesliga qu’à la fin de l’année. La voie est donc libre pour le Paris Saint-Germain.