OL-RC Strasbourg : « Il faut qu’il m’expulse Marcelo »… Thierry Laurey ne digère pas l’arbitrage d’Amaury Delerue
FOOTBALL•Nettement battu samedi au Parc OL (3-0), l'entraîneur alsacien regrette autant l’exclusion d’Adrien Thomasson dès la 15e minute de jeu que la clémence de l’arbitre envers MarceloJérémy Laugier
L'essentiel
- Les Strasbourgeois se sont lourdement inclinés (3-0) samedi face à l’OL, nouveau leader provisoire de la Ligue 1.
- Cette défaite a été précipitée par l’expulsion d’Adrien Thomasson, qui s’en serait pris à Amaury Delerue dès la 15e minute de jeu.
- Combiné à la non-exclusion de Marcelo pour une main grossière, ce fait de jeu a entraîné un (nouveau) show de l’entraîneur alsacien Thierry Laurey après la rencontre.
Au Parc OL,
Pour Thierry Laurey, il n’y avait « rien de déshonorant » dans cette large défaite (3-0) de son équipe, samedi au Parc OL. Et pour cause, quand on a vu le Racing être mené de deux buts par le nouveau leader provisoire de la Ligue 1, et à 10 contre 11, après une demi-heure de jeu, on avoue avoir songé à une plus grosse débâcle. Le tournant de cette rencontre a évidemment été l’expulsion d’Adrien Thomasson dès la 15e minute de jeu.
« L’orage du début de match était passé et il y avait beaucoup d’espace pour les mettre en difficulté, estime le milieu strasbourgeois Sanjin Prcic. Mais on a malheureusement pris le carton rouge à ce moment-là. Après, même si on a bataillé, ça n’est plus le même match. » Difficile de lui donner tort, tant les vagues lyonnaises de la première période ont fait suite à ce fait de jeu.
« Un joueur a pulvérisé le juge de touche »
Et si Sanjin Prcic s’est bien gardé de commenter la décision d’Amaury Delerue (l’homme qui ne donne pas de temps additionnel malgré neuf changements de joueurs samedi), son entraîneur s’en est donné à cœur joie durant sa conférence de presse. Première « mise au point » soft de Thierry Laurey : « On se retrouve à dix de manière un peu bête. Ce sont des choses qui peuvent arriver. Malheureusement, je trouve que l’arbitre a sorti le deuxième carton jaune un peu rapidement ». L’emblématique coach du Racing est ensuite monté en puissance lorsqu’un journaliste lui a demandé si Adrien Thomasson s’était vu reprocher une insulte par l’arbitre du match, juste après une charge appuyée sur Thiago Mendes synonyme de premier avertissement.
« Bah, tu l’as vu poser un tacle entre-temps ? Alors ce sont forcément des mots. Pour info, il y a un joueur d’une grande équipe française venue à Strasbourg cette année qui a pulvérisé le juge de touche, avec insulte sur insulte. Il n’a même pas pris un carton jaune, on ne lui a même pas fait une remarque. Nous, on a un joueur qui a dit un mot de travers et qui prend un carton rouge. Je ne dis pas qu’il a fait quelque chose de bien, mais au bout d’un quart d’heure de jeu, tu [Amaury Delerue en l’occurrence] peux avoir un peu plus de calme et de maîtrise. » »
« Je vais rentrer chez moi me faire une petite bière »
Thierry Laurey était surtout remonté contre la décision de l’arbitre de ne pas donner de carton au défenseur lyonnais Marcelo, auteur d’une main grossière face à Habib Diallo (50e), après avoir déjà été averti en première période. Amaury Delerue n’est même pas revenu à la faute, expliquant à l’entraîneur strasbourgeois (tout en lui adressant un carton jaune) qu’il avait offert « un avantage » à Diallo en ne sifflant pas. Un avantage ayant donc entraîné une frappe désespérée de 30 mètres dans le virage sud…
« Sa main est totalement volontaire, et si Marcelo est expulsé à ce moment-là, ce n’est pas la même histoire. Je ne dis pas qu’on va gagner, rassurez-vous. Je dis simplement que ça rétablit l’égalité et qu’on peut peut-être voir autre chose. Si monsieur l’arbitre pense qu’il doit expulser mon joueur, il n’y a pas de problème. Mais par contre, il faut qu’il m’expulse Marcelo alors. Car là, il y a deux poids, deux mesures. Je ne vais pas faire tout un pamphlet sur l’arbitrage mais nous voulons être arbitrés de la même façon. »
Chaud bouillant devant les micros, Thierry Laurey conclut avec son authenticité habituelle : « Je ne vais pas me plaindre, j’ai pris 3-0 aujourd'hui, je vais rentrer chez moi me calmer, me faire une petite bière tranquille, et on va repartir à la guerre la semaine prochaine ».