FOOTBALLGiroud a-t-il perdu très gros samedi avec la titularisation de Martial ?

Portugal-France : Giroud a-t-il perdu très gros samedi avec la titularisation de Martial en pointe ?

FOOTBALLDeschamps a préféré faire confiance à Martial plutôt qu’à Giroud face au Portugal samedi soir
Aymeric Le Gall

Aymeric Le Gall

On a bien failli recracher notre souplette sur les coups de 20h, samedi soir, au moment de la sortie de la compo de l’équipe de France, en voyant que Didier Deschamps avait choisi de laisser Olivier Giroud sur le banc pour lui préférer Anthony Martial en pointe face au Portugal. Habituellement indéboulonnable aux yeux du sélectionneur, surtout dans les matchs qui comptent, l’attaquant de Chelsea a dû prendre un gros coup sur la soupière en apprenant qu’il n’allait pas débuter la rencontre.

Deschamps a eu beau faire la moue quand le journaliste de L’Equipe lui a fait la remarque, le constat est là : à quelques mois du début de l’Euro, cette relégation de Giroud pour un match aussi crucial que ne l’était ce France-Portugal n’a rien d’anodin. Et ce n’est pas le bon match d’Anthony Martial, malheureux devant Rui Patricio mais plutôt très intéressant dans le jeu, qui risque de changer la donne.

Deschamps change de discours

D’ailleurs, et c’est peut-être la première fois qu’on le ressent aussi fortement, le discours de Deschamps à son égard n’est plus celui qu’il tenait encore il y a quelques mois, quand il maintenait encore sa confiance à l’ancien Montpelliérain contre vents et marrée. Non, cette fois le danger de faire banquette à l’Euro semble bien réel. Jugez vous-même : « J’essaye de faire mes choix dans le sens qui me semble le meilleur pour l’équipe de France. Olivier, c’est obligé qu’il soit impacté avec la situation qui est la sienne en club. En plus c’est un grand gabarit, il a besoin de beaucoup de rythme. Voilà, c’est dur… »

Le point de rupture n’est évidemment pas encore atteint – « ce n’est pas pour ça que j’ai envie de le perdre, je lui ai expliqué mes choix, on discute », a expliqué DD après le match – et il ne le sera probablement jamais. Du moins pas jusqu’à l’Euro. Giroud est d’ailleurs entré en jeu en fin de match à la place de l’attaquant mancunien, mais on a quand même senti que Deschamps avait attendu le dernier moment pour le faire (79e). Pas de bol pour lui, à ce moment-là les Bleus avaient déjà décidé de fermer la boutique et de se retrancher dans leur camp jusqu’à ce que coup de final s’ensuive.

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« Anthony est bien », aouch…

La suite du discours du sélectionneur n’avait rien de bien réjouissant pour Giroud, qui doit forcément sentir aujourd’hui l’urgence de la situation. « Il a tout intérêt pour lui que cette situation ne perdure pas en club afin de rester compétitif. Si ça situation s’éternise, il sait très bien ce que je pense…, a prévenu le double champion du monde. Mais il ne faut pas oublier ce qu’il a fait avec nous… Et ce qu’il est encore capable de faire. » Jolie pirouette de Deschamps qui s’est repris sur le gong mais l’emploi du passé n’aura échappé à personne.

D’où cette question, légitime : A-t-on assisté à une passation de pouvoir entre les deux buteurs samedi soir ? « Anthony a un profil différent qui nous offre d’autres options, répond le coach. C’est sûr qu’Anthony est plus épanoui et dans de meilleures conditions physiques et psychologiques. Anthony est bien. » Mouais, ça commence tout de même à y ressembler.