Monaco-Bordeaux : « Un naufrage collectif »… Les Girondins prennent trois buts en trois minutes
FOOTBALL•Les Bordelais se sont inclinés lourdement ce dimanche face à l’ASM (4-0)Clément Carpentier
L'essentiel
- Les Girondins de Bordeaux ont reçu une véritable leçon à Monaco (4-0) lors de la 9e journée de Ligue 1.
- Les Bordelais ont explosé en l’espace de trois minutes en encaissant trois buts.
- Laurent Koscielny a pointé l’état d’esprit de ses coéquipiers alors que Jean-Louis Gasset a annoncé que son équipe jouerait le maintien cette saison.
Les Girondins ont-ils bien compris Emmanuel Macron mercredi soir ? Le Président de la République a bien parlé d’un « confinement adapté » très différent du premier. Cette fois-ci, ils peuvent continuer à se déplacer, à s’entraîner et même à jouer. On peut se le demander en tout cas après la leçon reçue à Monaco ce dimanche (4-0). Comme si les Bordelais étaient restés à la maison bien confinés comme au mois de mars dernier. Alors comment les joueurs de Jean-Louis Gasset ont-ils pu vivre un tel « naufrage collectif » comme le qualifie Laurent Koscielny ?
Un état d’esprit défaillant
C’est peut-être la chose la plus inquiétante dans cette déroute. Pour la première fois depuis longtemps, les Girondins n’ont même pas mis le minimum dans un match. « L’état d’esprit n’était pas là. On ne donne pas tout. Il faut vraiment que chacun se pose les bonnes questions. Il va vite falloir retrouver une meilleure mentalité et avoir de meilleures intentions », avoue Laurent Koscielny dépité au micro de Canal+. De retour à la compétition, le capitaine bordelais a vu son équipe couler à pic dans la Principauté.
Un état d’esprit que pointe aussi Jean-Louis Gasset : « Dès qu’il y a un grain de sable, les joueurs abandonnent ». Une attitude qui a rendu fou furieux l’entraîneur bordelais : « Cette équipe manque de caractère. On en a pris 2 à Lens, 3 à Marseille, 4 à Monaco, je ne sais pas où on va s’arrêter… » Il poursuit :
« Bordeaux va lutter pour le maintien, c’est ce qu’on m’avait dit en arrivant et je suis obligé de me plier à ça, c’est la vérité. Bordeaux est mauvais, point barre. Il n’y a pas de cœur. » »
Trois buts en trois minutes
Le grain de sable dont parle l’entraîneur bordelais, c’est un penalty pour une main de Pablo à la demi-heure de jeu. Derrière celui-ci, transformé par Ben Yedder, Bordeaux a littéralement explosé en vol en trois minutes et quarante-deux secondes en encaissant deux nouveaux buts par Gelson Martins et Volland. « C’est un fait de jeu [le penalty], explique Laurent Koscielny, on prend un but mais on doit garder la tête haute et revenir alors que là, c’est un naufrage collectif ».
Comme une semaine plus tôt, Jean-Louis Gasset a tenté un nouvel électrochoc à la mi-temps avec trois changements. Mais il n’y a eu aucune réaction de ses joueurs en retour. Ben Arfa a beau essayer, il est bien seul. Pire, les Girondins ont fini par prendre un quatrième but par Volland et la fin de match a ressemblé à un match amical.
A l’extérieur, Bordeaux n’est pas invité
Jamais deux sans trois. Alors après les non-matchs à Lens et Marseille, les Girondins réussissent un joli triplé en déplacement avec cette nouvelle défaite. Heureusement pour eux qu’entre-temps, ils remportent quelques matchs à domicile pour se maintenir dans le ventre mou de la Ligue 1 (12e). Mais pour Laurent Koscielny, ça ne peut pas durer et ce n’est surtout pas un problème d’entraîneur : « Le coach, il met sa tactique en place mais après à un moment donné, c’est aux joueurs de prendre leurs responsabilités sur le terrain. On est des professionnels. Il va falloir faire beaucoup plus. »
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Dès samedi prochain contre Montpellier car après il faudra se déplacer à Rennes et Paris. Autant dire que sans réaction, les Girondins pourraient connaître bien d’autres naufrages.