Mort d’Emiliano Sala : David Henderson, l’homme qui devait être aux commandes de l’avion, sera jugé en octobre 2021
FOOTBALL•Le pilote britannique a joué le rôle d’intermédiaire pour organiser le vol d’Emiliano Sala de Nantes à CardiffA.L.G. avec AFP
Un homme soupçonné d’avoir joué le rôle d’intermédiaire pour organiser le vol ayant transporté le footballeur Emiliano Sala en 2019 a comparu lundi par visioconférence devant un tribunal gallois et sera jugé en octobre 2021.
David Henderson, 66 ans, a plaidé non coupable d’infractions à la législation sur la navigation aérienne lors d’une audience lundi au tribunal de Cardiff, au pays de Galles. Il est accusé d’avoir risqué la sécurité d’un aéronef ainsi que d’avoir tenté de débarquer un passager sans permission ou autorisation valide.
Ibbotson aux commandes, non Henderson
Ce pilote avait été mandaté par l’agent du joueur, Willie McKay, pour originellement prendre place aux commandes de l’avion, avant qu’il ne laisse inexplicablement sa place à David Ibbotson, le pilote à l’origine du crash.
Cet homme originaire du Yorkshire de l’Est (nord de l’Angleterre) a été libéré sous caution. Son procès est prévu le 18 octobre 2021, a indiqué la juge Tracey Lloyd-Clarke. L’avocat de M. Henderson, Stephen Spence, a déclaré qu’il soulèverait la question de savoir si Cardiff était un « lieu approprié » pour la tenue d’un procès équitable, compte tenu du lien d’Emiliano Sala avec le club de football de la capitale galloise.
Perte de contrôle après une manœuvre mal effectuée
Le petit avion privé à bord duquel se trouvaient le joueur argentin de 28 ans et le pilote David Ibbotson s’était abîmé dans la Manche le 21 janvier 2019. L’attaquant du FC Nantes rejoignait le club de Cardiff City, où il venait d’être transféré pour 17 millions d’euros.
Le corps du joueur, dont la disparition avait ému le monde du football, avait été retrouvé dans la carcasse de l’appareil, plus de deux semaines après l’accident, à 67 mètres de profondeur. Le corps du pilote de 59 ans n’a pas été retrouvé.
Dans son rapport définitif publié en mars dernier, le bureau d’enquête britannique sur les accidents aériens (AAIB) a estimé que le pilote avait perdu le contrôle de l’appareil lors d’une manœuvre effectuée à une vitesse trop élevée, « probablement » destinée à éviter le mauvais temps pour pouvoir voler à vue.