OL : Garcia sous pression ? « L’objectif est plus que jamais de finir dans les deux premiers », rappelle Aulas
FOOTBALL•Le président de l’OL y va depuis mardi de son rappel des ambitions lyonnaises cette saison et prévoit « faire le point » à la moitié du championnat au sujet du sort de Rudi GarciaJérémy Laugier
L'essentiel
- Le match nul (1-1) concédé face à un OM vite réduit à 10 a fragilisé encore un peu plus Rudi Garcia dimanche.
- Après être intervenu mardi soir sur OLTV, Jean-Michel Aulas s’est de nouveau exprimé sur le sort de son entraîneur, ce mercredi lors d’une conférence de presse téléphonique.
- Le président de l’OL annonce vouloir « faire le point » seulement à la fin de phase aller de Ligue 1, malgré cette 14e place actuelle, à déjà sept points du Stade Rennais et du Losc.
«On a une santé financière qui nous a permis de ne pas être dans l’obligation de vendre nos meilleurs joueurs et donc d’avoir pour priorité le football. » Lors d’une conférence de presse téléphonique, organisée au terme de la période de mercato ce mercredi, Jean-Michel Aulas avait un message à passer aux supporters de l'OL, légitimement inquiets de l’actuelle 14e place de leur équipe en Ligue 1 après six journées. Eloignés du Parc OL depuis le début de la saison en raison des jauges extrêmement réduites (5.000 puis désormais 1.000 spectateurs autorisés) en pleine pandémie de coronavirus, ceux-ci pourraient retrouver un rôle en coulisses.
« Nous souhaitons organiser plus de concertations entre les joueurs et les supporters car ces derniers ne peuvent plus vivre le football de l’intérieur, indique le président de l’OL. Il faut faire évoluer des mentalités de part et d’autre car on voit bien que l’équipe n’affiche pas le même enthousiasme que lors de la Ligue des champions. » Si les groupes de supporters lyonnais ont l’opportunité de s’exprimer, nul doute qu’ils pointeront Rudi Garcia comme premier responsable de cette entame de saison manquée.
« Attendre avant de juger sur pièce »
Jusque-là sans solution pour enrayer une spirale très négative, avec aucun succès lors des cinq dernières journées de championnat et même aucun but inscrit dans le jeu depuis la victoire contre Dijon (4-1) le 28 août, l’ancien entraîneur marseillais est-il d’ailleurs vraiment menacé aujourd’hui ? JMA a répondu à ce sujet ce mercredi.
« On a décidé d’attendre et de faire le mercato correspondant à la demande du directeur sportif et de l’entraîneur, avant de juger sur pièce. Ce serait injuste d’imaginer que Rudi Garcia puisse être totalement jugé responsable de ces six premiers matchs dans lesquels nous n’avons pas été performants. On essaie de renforcer l’équipe plutôt que de taper à bras raccourcis sur l’entraîneur. » »
« Juninho a choisi Rudi Garcia sans la moindre intervention de personne »
La veille, sur OLTV, le boss lyonnais n’a tout de même pas hésité à mettre un coup de pression à son coach, sous contrat jusqu’en juin prochain : « On prendra nos responsabilités si les résultats sont insuffisants, on n’en est pas encore là. Il faut prendre du recul. Rudi Garcia sait très bien qu’il n’a qu’une hypothèse, c’est gagner de nouveau ». Déjà lâché à sept points du Stade Rennais et du Losc, l’OL va vite devoir se reprendre pour ne pas vivre une deuxième saison consécutive sans Ligue des champions. « L’objectif est plus que jamais de finir dans les deux premiers, a insisté Jean-Michel Aulas mardi sur OLTV. On va attendre la fin du mois de décembre pour regarder ce qu’il se passe et faire le point. »
Il ne fait aucun doute que le président de l’OL souhaitait assurer ce mercredi que si Rudi Garcia se trouvait sur le banc lyonnais depuis un an, c’était dû à un choix de Juninho. « ''Juni'' est le directeur sportif et il a choisi Rudi Garcia sans la moindre intervention de qui que ce soit. S’il vous dit le contraire, vous lui direz que j’étais présent à toutes les réunions et que je ne l’ai pas ressenti comme ça. Gérard Houllier a fait partie de la réflexion, mais en tant que conseiller extérieur, il a servi de go between [intermédiaire] et il n’a pas eu plus de poids que Juni et Vincent Ponsot [désormais directeur général du football]. » Alors, convaincus ?