Strasbourg-Dijon : Trois poteaux, un penalty oublié mais un but libérateur… Le Racing n’est pas maudit
FOOTBALL•Les Strasbourgeois ont enfin lancé leur saison ce dimanche en battant Dijon (1-0)Thibaut Gagnepain
L'essentiel
- Après trois défaites d’affilée, les Strasbourgeois ont enfin gagné cette saison en Ligue 1 en battant Dijon (1-0).
- Les Alsaciens ont dominé le match mais ont cruellement manqué d’efficacité. Ils ont par exemple touché le poteau… par trois fois.
- Le but libérateur est venu de Stefan Mitrovic, le capitaine qui avait sombré à Lorient en ouverture du championnat.
Au stade de la Meinau,
Les joueurs du Racing savent y faire en matière de suspense. La Meinau sonne creux avec ses 5.000 personnes maximales autorisées ? Dijon semble complètement largué depuis le début du match ? Les Alsaciens ne marquent pas. Ils préfèrent rater le cadre (11 fois sur 17 tirs hier), faire briller le gardien adverse ou… toucher le poteau.
Ce dimanche, les montants ont tremblé trois fois. Sur une tête de Simakan (26e), une de Saadi (84e) et enfin une tentative à 20 mètres de Prcic (88e). Puis il y a eu ces actions chaudes qui auraient pu conduire à des penaltys en faveur des joueurs de Thierry Laurey. Peut-être pas sur Ajorque, tombé un peu seul au moment de son dernier crochet, mais plus certainement sur le même Saadi. La seule faute de l’international algérien aura été de continuer son action, alors qu’il venait d’être déséquilibré par Gomis (84e).
« A un moment, tu te dis mince, c’est pas possible ! », s’amuse le technicien strasbourgeois, sans trop en vouloir à ses joueurs. A raison : ils ont enfin réalisé une bonne partie ce dimanche. Après les ratés à Lorient (3-1), contre Nice (0-2) et à Saint-Etienne (2-0), pour autant de défaites, le Racing en avait bien besoin.
Face à Dijon, la délivrance est venue de Stefan Mitrovic. Le Serbe est venu couper un centre de Dimitri Liénard dix minutes avant le terme (80e) avant d’aller se coucher de joie sur la pelouse. Comme si le capitaine strasbourgeois avait besoin de communiquer son bonheur… D’autant plus après des prestations personnelles en deçà depuis la reprise du championnat. Il avait ainsi concédé un penalty en Bretagne avant de regarder ses coéquipiers depuis le banc lors de la journée suivante.
« Je n’étais pas au niveau »
« Je suis quelqu’un qui sait quand il n’est pas bien. Je n’étais pas au niveau, je n’ai rien dit quand j’étais sur le banc et j’ai bossé. Le travail paie toujours », a réagi le défenseur dans un discours plein de soulagement. Un sentiment partagé par Thierry Laurey, satisfait aussi d’avoir vu son groupe ne pas baisser d’intensité.
« C’est bien qu’on soit parvenu à concrétiser car ça va montrer aux joueurs que quand on est bien physiquement, on est capable de proposer des choses intéressantes, Puis l’état d’esprit est revenu, même s’il n’était pas trop parti », ajoute-t-il, sans trop s’enflammer. « On ne va pas se gargariser parce qu’on a battu Dijon. » Surtout avant un déplacement à Monaco dimanche, la réception de Lille le week-end suivant et enfin la venue de Lyon mi-octobre. Le Racing n’aura pas le droit de rater autant d’occasions à tous les matchs.