PSG : Les vendanges de Cavani vs le réalisme d’Icardi… La course à Dortmund est lancée
FOOTBALL•Les deux attaquants de pointe du PSG ont connu des fortunes diverses face à Dijon samediAymeric Le Gall, au Parc des Princes
L'essentiel
- Titularisé pour la seconde fois de rang après Bordeaux, Edinson Cavani est passé à côté de son match contre Dijon samedi au Parc des Princes.
- A l’inverse, en manque de confiance ces derniers temps, Mauro Icardi a retrouvé son réalisme froid.
- La bataille continue pour savoir lequel des deux joueurs sera titulaire contre Dortmund en Ligue des champions le 11 mars prochain.
Dans le football, la confiance peut parfois être une chose bien éphémère. A nouveau titularisé au Parc face à Dijon, une semaine après la victoire et son but contre Bordeaux, Edinson Cavani n’aurait pas pu faire plus mentir son coach qu’il ne l’a fait samedi. La veille, Thomas Tuchel avait en effet annoncé que le Matador avait gagné le droit de rempiler au nom de la confiance retrouvée. « Lors des derniers entraînements et les derniers matchs, Edi a regagné la confiance. Il a marqué un but important contre Lyon, il a marqué son 200e but [contre Bordeaux]. Il a beaucoup de confiance. Ce n’est pas le moment de l’arrêter », s’était-il justifié.
Problème, contre Dijon, le meilleur buteur de l’histoire parisienne a donné l’image d’un garçon tout sauf en confiance. Comme à son habitude, Cavani a beaucoup couru, se montrant même étrangement assez à l’aise dans le jeu au pied, dans les remises, les transmissions rapides, ce qui n’est pas sa qualité première, mais c’est dans la finition qu’Edi a vendangé. Et pas qu’un peu. On se serait cru pieds nus dans le Bordelais une fin de mois d’août.
Quand il n’y a qu’un raté ça va…
Le premier massacre a eu lieu en première période, après une offrande de centre au second poteau signée Mbappé. L’appel de balle de Cavani est parfait, la finition, elle, désastreuse. Seul à 1,78m des cages – au doigt mouillé –, le buteur de la Celeste place son pied en opposition et réussit l’exploit d’envoyer le ballon dans les nuages. S’il ne manque pas de confiance là-dessus, « Edi » manque alors de bol. Mais au moins le choix du geste (le plat du pied) était le bon.
En seconde période, plus question de bol mais d’un manque incroyable de jugeote au moment de placer cette espèce d’aile de pigeon de l’exter du droit quand un plat du pied aurait amplement suffi. Là encore on était à moins de deux mètres des buts dijonnais. Peut-être a-t-il voulu faire de ce but tout fait une action d’anthologie, après l’amour de ballon piqué de Marquinhos et le centre aile de pigeon de Mbappé. Résultat, le natif de Bondy qui se prend la tête dans les mains, se demandant comme les 45.000 spectateurs du Parc comment Cavani a pu rater un truc pareil. On fait l’impasse sur la passe toute faite, mais ratée, de l’Uruguayen pour le n°7 dans la minute qui suit.
« C’est de la malchance »
La zone mixte du Parc étant exceptionnellement fermée de manière préventive pour cause de coronavirus, impossible d’évoquer ces deux actions avec le joueur. On s’en remet alors à Thomas Tuchel en conférence de presse : « C’est de la malchance, ce n’est pas une question de technique, a relativisé l’entraîneur parisien. Ce n’était pas son jour, et on a donné quelques minutes à Mauro et il a marqué sur la première touche. Tant mieux pour Mauro, et ce n’est pas grave pour Edinson. »
aL’histoire est cruelle pour le n°9 du PSG. A peine entré en jeu, son concurrent Mauro Icardi réalise, lui, l’enchaînement parfait sur une passe de Mbappé pour le but du 3-0. Lui aussi dans le dur depuis la reprise de janvier, l’ancien de l’Inter profite de la sortie de l’Uruguayen pour se reprendre des couleurs. A croire que la confiance des attaquants du PSG est une affaire de vases communicants. Thomas Tuchel n’a donc pas fini de humer l’air ambiant d’ici à Dortmund, le 11 mars prochain au Parc des Princes, pour savoir qui de Cavani ou de Icardi aura la chance de débuter face aux Allemands. Premier élément de réponse mercredi, avec la demi-finale de coupe de France entre l’OL et le PSG.