FOOTBALLCinq personnes emprisonnées après avoir truqué des matchs au Portugal

Portugal : Des peines de prison et un club exclu de compétitions après une affaire de matchs truqués

FOOTBALLLe Portugal frappé par une vague de matchs truqués en deuxième division
Aymeric Le Gall

A.L.G. avec AFP

La justice portugaise a condamné vendredi cinq personnes à des peines de prison ferme pour avoir organisé le trucage de matchs de deuxième division de football au profit d’un réseau de paris illégaux alimenté par des fonds investis depuis la Malaisie.

Un homme d’affaires, un membre du principal groupe de supporters du FC Porto et un ancien joueur professionnel ont écopé de peines allant de cinq ans et demi à six ans et neuf mois de prison pour avoir organisé le trucage de plusieurs rencontres lors de la saison 2015/2016. Deux intermédiaires ont également été condamnés à des peines de plus de cinq ans d’incarcération, seuil à partir duquel elles ne peuvent pas être commuées en sursis selon la loi portugaise.

Le club de Leixoes a également été jugé coupable de « corruption active » et a été exclu des compétitions professionnelles pendant deux ans, selon la décision rendue par le Tribunal central criminel de Lisbonne.

« Double Jeu »

Au terme du procès qui s’était ouvert en février 2018, 19 autres prévenus ont été condamnés à des peines avec suris, dont plusieurs footballeurs accusés de volontairement mal jouer pour provoquer la défaite de leur propre équipe.

Cette affaire, baptisée « Double Jeu » par les autorités, avait mis à nu la fragilité de nombreux clubs des divisions inférieures portugaises. Depuis que ce scandale a éclaté en 2016, plusieurs investisseurs d’Amérique du Sud ou d’Asie ont acheté des clubs locaux, a rapporté la presse lusitanienne.

« C’est une sorte de monde fantôme car ce sont des clubs de petite taille qui passent facilement inaperçus aux yeux des autorités. (…) Notre crainte est que ce type de corruption des échelons inférieurs finisse par contaminer les championnats professionnels », déclarait récemment le président du syndicat des footballeurs portugais, Joaquim Evangelista, à l’hebdomadaire Expresso.