OL-Juventus : « Cette semaine est quand même excitante », insiste Rudi Garcia en réponse à la banderole du virage nord
FOOTBALL•L’entraîneur lyonnais a tenté d’être le plus rassembleur possible, ce mardi, à la veille d’un périlleux 8e de finale aller de Ligue des champions face à la Juventus TurinJérémy Laugier
L'essentiel
- L’OL se trouve face à un immense défi, au moment d’affronter mercredi (21 heures) la Juventus Turin, avant d’enchaîner avec des affiches contre l’ASSE et le PSG en une semaine.
- Malgré un contexte délicat au vu de la relation actuelle avec les principaux groupes de supporters, Rudi Garcia a tenu à se montrer très optimiste ce mardi en conférence de presse.
- « A l’intérieur du groupe, je vous prie de croire que le contexte n’est pas morose », a notamment insisté l’entraîneur lyonnais.
Au Parc OL,
Seul le coronavirus n’inspirait pas Rudi Garcia, ce mardi en conférence de presse, à la veille du 8e de finale de Ligue des champions contre la Juventus. Pour le reste, l’entraîneur lyonnais n’a pas hésité à signer deux longues tirades en italien, à destination des médias transalpins, tout en interpellant avec le sourire son attaquant Moussa Dembélé : « Est-ce que vous allez avoir de l’appréhension ? ».
L’entraîneur lyonnais a passé une vingtaine de minutes à tenter d’insuffler un message optimiste avant cette périlleuse affiche. « A partir des 8es de finale, il faut savoir qu’il n’y a que des grandes équipes, explique Rudi Garcia. On pensait tous que Liverpool allait peut-être gagner à l’Atlético de Madrid (1-0), tout comme le PSG à Dortmund (2-1). A nous de déjouer les pronostics. Et Dieu sait s’il n’y a pas grand monde qui nous donne possibles qualifiés dans cette double confrontation. »
« J’espère qu’on mettra des moments de folie »
Difficile de donner tort à l’ex-coach de la Roma tant ce 8e de finale paraît déséquilibré entre un OL 7e en L1 et l’armada italienne, portée par un Cristiano Ronaldo en feu (16 buts sur les 11 derniers matchs de Serie A !). Pour autant, Rudi Garcia s’est lancé sur un discours aux allures de causerie d’avant-match dans l’auditorium du Parc OL.
« Il va falloir prendre du plaisir à attaquer, à peut-être emballer le match, à mettre des moments de folie je l’espère, car sinon on n’arrivera pas à les bousculer. Il faut aussi prendre du plaisir à défendre ensemble, à rattraper le coup pour le copain s’il est passé, à être cohérents et solidaires. » »
Une ambiance de folie est-elle vraiment envisageable malgré la grande distance entre le club et ses principaux groupes de supporters cette saison ? La banderole accrochée dimanche au Parc OL par le virage nord (« Méthode Coué, valeurs et identités envolées, supporters baladés… Président, où est passé notre OL ? ») rappelle à quel point il n’y a plus d’union sacrée à Lyon, même avant trois chocs enchaînés contre la Juve, l’ASSE et le PSG.
« Le contexte n’est pas morose dans le groupe »
« Mon président et mon directeur sportif sont intervenus sur ce sujet-là, indique Rudi Garcia. On a été un peu surpris parce qu’on pensait que les supporters venaient nous encourager, nous charger à bloc pour les trois matchs de la semaine. » Passée cette incompréhension, il espère comme tout l’OL que l’euphorie s’empare de ce rendez-vous européen.
« A l’intérieur du groupe, je vous prie de croire que le contexte n’est pas morose. Le groupe vit bien. Et cette semaine est quand même excitante et incroyable, ce qui prouve la grandeur de l’OL. On va être devant notre public et on va s’aider de ce 12e homme pour trouver des ressources. » Si on peut douter de ce paramètre, l’atmosphère ne pourra être que moins tendue par rapport au précédent match de Ligue des champions, en décembre face à Leipzig (2-2), c'est déjà ça.