FOOTBALLComment l'ASSE a-t-elle pu à ce point « se fragiliser » en deux mois ?

ASSE - FC Nantes : Comment les Verts ont-ils pu à ce point « se fragiliser » en deux mois ?

FOOTBALLAprès des débuts convaincants à la tête de l'ASSE, Claude Puel reste sur cinq défaites sur les sept dernières journées de Ligue 1
Jérémy Laugier

Jérémy Laugier

L'essentiel

  • Il y a eu un incontestable effet Claude Puel dès son arrivée en octobre à Saint-Etienne, à l’image du derby immédiatement remporté dans le Chaudron (1-0).
  • Trois mois plus tard, le bilan est nettement plus mitigé, puisque les Verts ont glissé de la 4e à la 15e place après la nouvelle défaite dimanche contre Nantes (0-2).
  • Les difficultés sont nombreuses à Sainté, à commencer par une infirmerie bien remplie et une absence de danger offensif.

Au stade Geoffroy-Guichard,

En seulement trois mois à la tête de l'ASSE, Claude Puel illustre au mieux la dure loi des séries dans le sport professionnel. Rembobinons l’histoire jusqu’à ce fameux derby du 6 octobre, qu’il a préparé avec un seul entraînement d’un effectif au plus mal (19e) en L1. Un succès de prestige (1-0) grâce à une tête gagnante de Robert Beric dans les arrêts de jeu lance alors Sainté dans une spirale inespérée de quatre succès et un nul en un mois de championnat.

Le jeu est loin d’être flamboyant mais les résultats suivent (de la 19e… à la 4e place !) et l’attaque s’est trouvé un attaquant on fire, l’ancien Nîmois Denis Bouanga (quatre buts et une passe décisive sur la période). On aurait alors presque oublié les frustrants nuls européens contre les Ukrainiens d’Oleksandria.

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« C’est compliqué de se révolter quand on centre derrière le but »

L’ASSE est depuis en chute libre avec cinq défaites sur les sept dernières journées, soit le 17e bilan de Ligue 1 depuis deux mois, malgré une victoire référence (4-1) contre Nice au milieu de cette bouillie. Ajoutez à cela une sortie sans le moindre coup d’éclat d’une poule de Ligue Europa plus qu’abordable. Vous comprenez donc pourquoi le nouveau revers, dimanche contre Nantes (0-2) dans un Chaudron à huis clos, fait figure de sonnette d’alarme. Habitué à positiver même dans les profondes crises de résultats depuis une quinzaine d’années, le capitaine Loïc Perrin (34 ans) n’a cette fois pas éclairci tant que ça le tableau.

« Il y a des choses plus graves, je ne suis pas inquiet car avec une bonne période, on peut vite se replacer dans ce championnat très serré. Là, on est dans une période compliquée et les conditions étaient un peu bizarres aujourd’hui. A nous de nous en sortir le plus rapidement possible, il faut prendre conscience de la situation. Des joueurs importants ne sont pas là mais ça fait partie d’une saison. On a manqué de justesse dans nos derniers gestes. Il faut qu’on réussisse à être plus dangereux que ça. C’est compliqué de se révolter quand on centre derrière le but ! » »

Trois joueurs de moins de 21 ans lancés en seconde période contre Nantes

Et hop, une punchline à laquelle ne nous avait pas habitués Loïc Perrin. Celui-ci mentionne donc à raison les absents car il faut s’accrocher face à la liste des titulaires en puissance actuellement sur le flanc, entre les deux meilleurs buteurs Denis Bouanga et Romain Hamouma, mais aussi William Saliba, Gabriel Silva, et depuis dimanche Ryad Boudebouz (mollet). Regard totalement dans le vide, Yohan Cabaye fait également référence aux nombreux absents : « Les jeunes qui jouent un peu moins d’habitude font le maximum. Ce n’est pas pour leur tirer dessus mais c’est vrai qu’on est dans une période compliquée. Il faut essayer de rester soudés et de s’accrocher pour inverser la tendance, et surtout ne pas perdre confiance ».

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En subissant deux fessées contre le PSG avec dix buts à la clé en moins d’un mois, cette confiance ne peut pas vraiment être au top. « Ce n’est jamais innocent et on est sûrement ressortis fragilisés par l’ampleur du score les deux fois », reconnaît Claude Puel. Celui-ci peine désormais à trouver les bons leviers pour unifier un groupe dans lequel 27 joueurs de champ ont été testés cette saison. L’ancien coach de l’OGC Nice n’a par exemple pas hésité à lancer de nombreux jeunes comme Charles Abi (20 ans), Maxence Rivera (18 ans) et Edmilson Indjai Correia (19 ans), tous entrés en jeu dimanche, et ce aux dépens de Robert Beric et Loïs Diony, non convoqués contre le FC Nantes.

« Je ne pense pas que le turnover soit le problème »

« On connaît la méthode du coach, indique Yohan Cabaye. Il faut rester prêt avec lui et je ne pense pas que le turnover soit le problème. » L’intéressé regrette « une entame un peu trop académique » contre les Canaris. Plus impuissants que jamais, ses joueurs n’ont cadré qu’une frappe, avec une reprise d’Arnaud Nordin repoussée par Alban Lafont à 0-0 (8e). Puis rideau. « On n’a pas réussi à beaucoup peser offensivement, constate Claude Puel. Ça fait mal pour un premier match de l’année à domicile. Dans ces moments difficiles pour nous, l’appui des supporters aurait été important. » Mine de rien, les Verts (15es) glissent doucement vers le danger de la relégation (huit points d’avance sur le barragiste) comme en début de saison avec Ghislain Printant.

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Claude Puel y va de son explication : « Avant la trêve, on a disputé beaucoup de matchs en jouant tous les trois jours, avec un effectif qui a été décimé. Puis on a perdu petit à petit nos joueurs qui avaient été décisifs. Malgré une bonne volonté, on s’est un peu fragilisés ». Au point de disputer (après les 16es de finale de Coupe de France) deux matchs clés en L1 face à Nîmes (19e) et Metz (17e), pas si loin d’être des concurrents directs de ces Verts-là.