OL : « On prendra les sanctions », Aulas monte au front après le début de bagarre entre ses joueurs et les ultras
FOOTBALL•Le président de l'OL va avoir du boulot ces prochaines semaines pour apaiser le climat autour de son équipeAymeric Le Gall
Jean-Michel Aulas ne vit probablement pas la saison qu’il avait rêvée, malgré la qualification pour les 8es de finale de Ligue des champions. Censé prendre du recul sur les affaires courantes de l' OL afin de laisser Juninho aller au charbon pour sa première année en tant que directeur sportif, JMA est finalement le boss de l’ombre le moins discret de la planète. Mais a-t-il réellement le choix ? Après les incidents qui ont éclaté entre certains ultras lyonnais et les joueurs dès le coup de sifflet final du match contre Leipzig mardi soir, le patron de l’institution a dû monter au front et s’est longuement exprimé au micro de RMC Sport.
Concernant la banderole anti-Marcelo à l’origine du début d’altercation avec Memphis Depay, Aulas explique que « c’est malheureux (…) quand on est supporter, on ne peut pas, quoi qu’il arrive, insulter un joueur. » « En aucun cas, on ne peut justifier ce type de banderole. L’auteur de cette banderole va être identifié puisque les caméras sont là, a-t-il prévenu ensuite. On prendra les sanctions. (…) Une institution, ce sont des joueurs, des dirigeants et des supporters. On doit être tous ensemble. »
Aulas va devoir la jouer finement
Au sujet des doigts d’honneurs de Marcelo en direction des supporters contestataires, là aussi Aulas va devoir agir : « De la même manière que le calicot insultant Marcelo n’a pas lieu d’être et sera sanctionné, Marcelo ne doit pas réagir comme ça. La seule excuse, c’est que ça arrive après les insultes. C’est une réaction d’hommes. Il faut qu’on arrive à régler ce problème. Je vais assumer mon rôle de président propriétaire qui prend des décisions. Les supporters sont indispensables. C’est grâce à eux qu’on a ces magnifiques résultats. Il faut que tout le monde reprenne ses esprits. Je suis sûr qu’on va trouver une solution pour l’institution, avec le cœur. »
On le voit, le président lyonnais a le cul entre deux chaises, tiraillé entre l’envie de protéger ses joueurs et la nécessité de ne pas se mettre une partie des ultras à dos. Le pire dans tout ça, c’est que la qualification pour les 8es arrachée contre toute attente par ses joueurs ne semble pas avoir l’effet tranquillisant qu’on aurait pu imaginer. Il va falloir être fin tacticien dans les prochaines semaines pour gérer ce bazar géant à l’OL. En voilà une mission à la hauteur de Super Aulas.