PSG - Nantes : « Peut-être que c'est dans notre tête... », Tuchel à court de solutions pour réveiller ses joueurs
FOOTBALL•Face à Nantes, le PSG a encore beaucoup ronronné et le manque d'entrain de cette équipe commence à être préoccupantAymeric Le Gall
Au Parc des Princes,
C’est le grand paradoxe de ce PSG version 2019-2020. Qualifié très tôt pour les huitièmes de finale de Ligue des champions, premier du groupe loin devant le Real Madrid et tranquillement en tête de Ligue 1, Paris ne parvient pourtant pas à impressionner grand monde lors de cette première partie de saison. Ce n’est pas la petite victoire contre Nantes qui va changer quoi que ce soit à ce constat dans la perspective de la C1 en février prochain.
A part à de rares moments, on peut citer la démonstration au match aller face au Real et le carnage en première période face à l’OM (4-0), les Parisiens sont loin d’afficher le visage d’une équipe prête à souiller l’Europe au printemps prochain. Mais cette fois-ci au moins, à la différence de l’habituel festival de langue de bois auquel on a droit quand le PSG sort d’un match moyen, les champions de France l’ont admis : il y a un truc qui ne tourne pas rond.
Des maux récurrents cette saison
A commencer par Thomas Tuchel. Si le coach allemand n’est pas le genre à faire l’autruche, au moins essaye-t-il discretos de noyer le poisson pour défendre son groupe. Mais pas mercredi soir. Conscient de la performance faiblarde de ses joueurs, le technicien a tenu des propos aussi forts que préoccupants. « Quand on perd des ballons comme on en a perdu en première période, ce n’est pas possible de se créer des espaces, a-t-il soufflé. On manque de rythme, de vitesse, de précision et de confiance dans notre jeu. » Rien que ça.
A vrai dire, on sent l’ancien coach de Dortmund un peu paumé. Au moment d’expliquer pourquoi son équipe ronronne comme un vieux matou sur le rocking-chair, Tuchel s’interroge : « Je ne sais pas exactement pourquoi on est comme ça. Peut-être que c’est seulement dans notre tête. Parce qu’on a peur de perdre des ballons, on perd des ballons. C’est clair qu’on doit s’améliorer, regagner en intensité. On doit analyser tout ça et rester calmes. ».
Titulaire face aux Canaris, Abdou Diallo embraye en zone mixte. « Il faut se remettre en question parce qu’on n’a pas fait le match qu’on voulait », admet-il. Comme son entraîneur, le défenseur français sèche au moment de résoudre l’énigme de ce PSG sénatorial.
« Comment on l’explique ? Je ne sais pas, si j’avais la solution je la donnerais tout de suite. » On a essayé de l’aider en raclant les fonds du tiroir à excuses (à deux balles). Un coup de mou physique alors que la fin de la première moitié de saison approche ? « Non, honnêtement je ne pense pas que ce soit ça », répond Diallo.
Un collectif en manque d’idées
Et il ne fallait pas compter sur Idrissa Gueye pour apporter un début d’explication. « On sait qu’on peut faire beaucoup mieux », lâche simplement l’ancien milieu d’Everton. On n’insiste pas. La vérité, c’est que ce nouveau PSG ne dégage pas grand-chose collectivement après cinq mois de vie en commun. Vous nous direz que ce n’est pas la photo du moment qui compte et que le principal c’est d’être prêt aux rendez-vous de février. Vous avez raison.
Il n’est pas non plus interdit de monter en puissance d’ici là. L’important c’est le voyage, pas la destination, tout ça, tout ça. Ce sera peut-être le cas dans les semaines à venir si les planètes Neymar et Mbappé, enfin alignées d’entrée mercredi, décide de prendre les choses en mains. Ce qu’ils ont fait face à Nantes (un but chacun) sans pour autant pousser la machine à ses limites. Mais pour espérer un parcours qui ait un minimum d’allure en C1 cette saison, il faudra aussi dégager une tout autre force collective. Ce PSG est encore loin du compte.