FOOTBALL« Je n’ai pas peur de perdre Neymar »… Tuchel est sur un fil mais il assume

Real Madrid-PSG : « Je n’ai pas peur de perdre Neymar »… Tuchel est sur un fil mais il assume

FOOTBALLLe Brésilien a débuté la rencontre sur le banc, un choix qui se défend mais qu'il va falloir faire digérer à l'intéressé
Nicolas Camus

Nicolas Camus

L'essentiel

  • Mené 2-0, le PSG est allé chercher le match nul en fin de rencontre face au Real Madrid, mardi soir.
  • Thomas Tuchel a choisi de laisser Neymar sur le banc au coup d'envoi, avant de le faire entrer à la mi-temps.
  • Un choix qui se défend mais qu'il va falloir faire digérer à l'intéressé.

De notre envoyé spécial à Madrid,

Il y a la logique, et il y a le symbole. Le choix de Thomas Tuchel de laisser Neymar laissé sur le banc au coup d’envoi, mardi soir, se défend. Le Brésilien revient d’une longue absence et son match de reprise contre Lille, vendredi dernier, avait été quelconque. Il n’avait pas 90 minutes dans les jambes, le coach allemand avait prévenu. Mais il aurait également pu le faire débuter, tester le système qui le démange à quatre joueurs offensifs, et le sortir en seconde période selon la tournure des événements.

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Tuchel a en tout cas réalisé un choix fort, car il aurait pu plier sous le poids de ce match à part. Ce n’était qu’une rencontre de poule, mais un choc entre le Real Madrid et le PSG est un événement que le monde entier regarde. Assumer de reléguer Neymar au rang de spectateur à l’entrée des deux équipes à Santiago-Bernabeu n’est pas ce qu’on fait de plus simple. Il ne faut jamais sous-estimer l’ego des grandes stars, sachant que le Brésilien se considère encore au-dessus de ce statut. L’Allemand est resté droit dans ses bottes, et n’a pas esquivé les questions en conférence de presse après la rencontre.

« Non, je n’ai pas peur de le perdre. Je lui ai dit que je préférais qu’il finisse ce match avec nous. J’ai parlé avec lui, de manière honnête. J’ai aussi pris cette décision pour lui, pour sa santé. Mais je n’ai pas peur de perdre 'Ney', non. Nous avons une bonne relation. » »

On espère pour lui, parce que les prochains jours s’annoncent sympas comme tout. Tuchel le sait très bien, lui qui a reconnu dans une interview d’une honnêteté presque sidérante accordée à France Info que son joueur n’était « pas simple du tout à gérer » et qu’il se montrait « provocateur quand il sent que quelque chose ne va pas bien ».

En l’occurrence, on peut penser que le Ney ne connaît pas la meilleure période de sa vie. Retenu contre son gré par le PSG l’été dernier, à nouveau blessé longuement en ce début de saison, il ne respire pas l’épanouissement personnel. Le Brésilien ne s’est pas échauffé avec le reste du groupe avant le match mardi, comme Cavani d’ailleurs, et n’a pas traîné après la rencontre. Souvent le dernier à sortir des vestiaires, il a cette fois ouvert le bal des vents pris par les journalistes en zone mixte.

Enfin au top en février-mars ?

On notera quand même que son entrée a fait du bien aux Parisiens. Positionné en numéro 10, il a montré beaucoup d’envie dans ses premières prises de balle. Moins actif, ô surprise, dans le replacement défensif, il a été à l’origine du but de l’égalisation de Sarabia en fin de match. « On a fait ça avec Kylian contre Bruges et Galatasaray [le faire entrer en cours de match], rappelle Tuchel. Ce n’était pas nécessaire que l’on prenne ce risque et qu’il sorte (sur blessure). »

L'Allemand, on l'a bien compris lors de la conférence de presse d'avant-match, est sur un fil. Il sait qu'il va devoir trouver les ressorts pour faire comprendre à ses vedettes que le bien collectif passe avant tout. Concernant Neymar, son objectif reste qu'il ne se fasse pas encore une cheville ou une cuisse avant les matchs qui comptent, en février-mars, et qu’il soit dans le bon état d’esprit pour faire ce pour quoi le club l’a embauché : passer un palier en Ligue des champions. Il en va de l’intérêt de tout le monde, et le joueur en premier chef. Quelles que soient ses intentions en fin de saison, le Brésilien serait bien inspiré de rappeler qu’il peut faire gagner des grands matchs.