FOOTBALLEt si ce nul arraché en étant mauvais était ce qu'il fallait au PSG?

Real Madrid - PSG: Et si ce nul arraché en étant mauvais était ce qui pouvait arriver de mieux au PSG?

FOOTBALLLes Parisiens n'ont pas livré un grand match à Bernabeu mais veulent croire que ce n'est pas une si mauvaise nouvelle que ça
Nicolas Camus

Nicolas Camus

L'essentiel

  • Mené 2-0, le PSG est allé chercher le match nul en fin de rencontre face au Real Madrid, mardi soir.
  • Les Parisiens, conscients de leurs difficultés, ont mis en avant leur force de caractère pour revenir dans le match.
  • Cette réaction pourrait compter dans leur manière d'aborder les matchs pour la suite, selon eux.

De notre envoyé spécial à Madrid,

Avant de lancer le débat sur ce que peut signifier ce match nul arraché par le PSG dans les dix dernières minutes, commençons par le commencement. Les Parisiens n’ont pas fait grand-chose de bien, mardi soir à Madrid, et il y a encore beaucoup de boulot pour espérer un printemps plus fringant que ces dernières saisons en Ligue des champions. Alors que cette rencontre devait leur servir à affirmer leur caractère en terrain miné, ils ont subi les événements, laissant longtemps la désagréable sensation qu’un rien pouvait déstabiliser leur assise défensive.

Leur milieu de terrain, point de repère habituel lorsque ça souffle fort, a cette fois été incapable de se mettre au niveau, Gueye et Verratti n’ayant pas eu l’impact indispensable pour surnager. Résultat, rien ou presque à se mettre sous la dent pour les trois de devant, qu’on a également connu plus inspirés. « Ça été difficile de trouver des espaces, de prendre les bonnes décisions. On a joué trop compliqué, trop lent, sans la confiance, énumère Thomas Tuchel. On n’a pas commencé à jouer avec la mentalité nécessaire. »

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Etre dominé à Madrid n’est pas une honte, mais on pensait tout de même que Paris aurait ses temps forts, réussirait à garder le ballon quelques minutes d’affilée pour enclencher et faire trembler le Real. Mais non, rien, nada, jusqu’au deuxième but de Benzema à dix minutes de la fin. Et puis le truc a basculé, et franchement, personne ne l’avait vu venir. On avait presque rangé l’ordi quand Mbappé a profité du cadeau offert par Varane et Courtois, et pas eu le temps de voir le ralenti quand Sarabia a mis sa mine dans la lulu du Belge.

Deux buts qui valent très chers, et pas seulement parce qu’ils assurent la première place du groupe. Ils obligent à revoir les analyses, et invitent à se dire que, peut-être, Paris a trouvé là quelque chose qu’il n’avait pas – et on ne parle pas d’un gardien de but. « C’était un match super compliqué, mais à la fin, on a trouvé deux fois la solution. On doit être calme, pas trop critique, estime le coach allemand. J’ai vu, pendant ma vie d’entraîneur, beaucoup de matchs où une grande équipe gagne un point et tout le monde se dit « mais comment ils ont fait pour prendre un point ? ». On a eu de la chance et ce n’est pas un délit. »

« Pas dans le bling bling, mais dans la souffrance »

Voilà, il est là le débat. Est-ce que ce match nul peut, paradoxalement, faire pencher le PSG du côté des équipes qui s’en sortent toujours ? On pousse un peu, mais c’est le but. Si l’inverse était arrivé, on aurait salué la capacité des Madrilènes à ne pas perdre malgré tout ce qu’ils ont fait de travers, non ? « Le Real n’a pas bien joué chez nous et a perdu 3-0, nous on n’a pas bien joué ici et on a fait match nul. C’est un bon signal, veut croire Leonardo, interrogé sur RMC Sport. Dans la souffrance, ça construit un groupe aussi. Avant on aurait peut-être perdu ce match. On a besoin d’énergie positive, pas de négatif, il faut qu’on sorte de tout ça. »

Evidemment, les deux hommes sont dans leur rôle en disant ça. Mais il y a un petit quelque chose en plus dans leurs déclarations. Comme l’envie d’en finir avec l’ADN parisien en Coupe d’Europe, savant mélange fait de jambes qui tremblent, de lose contre les gros clubs historiques et d’arbitrage qui ne va pas te filer le petit coup de main qui va bien quand t’es pas au top (on y reviendra dans un autre papier). « On a dit cette année, ce ne sera pas dans le bling bling, ce sera dans la souffrance, poursuit Leonardo. Peut-être qu’on doit changer notre nature, pour gagner des matchs comme ça. »

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On aurait bien demandé aux joueurs ce qu’ils en pensaient, mais seul Pablo Sarabia a daigné s’arrêter une petite minute en zone mixte. Une phrase à retenir, pour ce qui nous intéresse : « On n’a pas renoncé, et c’est très important pour le groupe. On a montré du caractère. » Marco Verratti avait dit à peu près la même chose juste avant en sortant du terrain, insistant sur « la personnalité » de l’équipe.

Difficile de les contredire. Mais ces mots n’auront de valeur que s’ils trouvent un prolongement dans trois mois, quand les 8es de finale vont arriver. Avec cette fin de match, les Parisiens se sont acheté le bénéfice du doute.