Real Madrid-PSG : Neymar, Mbappé, Di Maria et Icardi ensemble ? Tuchel est tenté, mais il pose ses conditions
FOOTBALL•Le coach allemand pourrait profiter du déplacement à Bernabeu pour voir ce que Neymar, Mbappé, Di Maria et Icardi ont dans le ventre quand ils jouent ensembleNicolas Camus
De notre envoyé spécial à Madrid,
C’est la question à beaucoup de dollars. Quelle équipe va donc choisir d’aligner Thomas Tuchel, mardi soir, sur la pelouse de Santiago-Bernabeu ? Convaincant ces derniers temps en 4-3-3, notamment grâce à la grande forme de Di Maria et Icardi, le PSG a récupéré ses duettistes Neymar et Mbappé, et le coach allemand quelques insomnies dans l’affaire.
Le dilemme se résume ainsi : Est-ce qu’il va tester les quatre fantastiques ensemble d’entrée de jeu chez un très grand d’Europe ou attendre un peu avant de lancer la cavalerie et faire (au moins) un déçu ? « On va peut-être jouer avec les quatre, ou peut-être pas. C’est dur pour moi, et en même temps c’est bien, ça veut dire que tout le monde est disponible », a commencé par dire Tuchel lundi lors de la conférence de presse.
Un bel enfonçage de fenêtre ouverte, direz-vous. Effectivement. Sauf que l’Allemand est revenu sur la question quelques minutes plus tard, et cette fois pas pour ne rien dire. Ça se passe en deux temps, avec les sous-titres.
L’état d’esprit, d'abord
« J’ai confiance en mes joueurs, en notre relation. Il faut qu’ils soient prêts à accepter des situations qui peuvent être dures tactiquement ou personnellement. On va faire des choix, et bien les expliquer. Il faut accepter et donner tout pour l’équipe, quel que soit leur rôle que l’on a. On est intelligents, je crois, et c’est nécessaire si on veut combattre contre équipes comme le Real Madrid. »
Traduction, même si les quatre débutent mardi, ça ne sera pas forcément le cas tout le temps, y compris sur des matchs importants. Et le technicien entend faire comprendre qu’il faudra laisser ses états d’âme de côté pour le bien commun. C’est ça ou l’aventure européenne s’arrêtera encore trop tôt pour le PSG.
Madrid, le crash-test, ensuite
« Je suis convaincu qu’on est prêts pour le défi de demain [mardi]. C’est le moment de profiter, et par là je veux dire le moment de souffrir ensemble. Si on y arrive, on sera une équipe dangereuse. L’état d’esprit défensif sera la clé. C’est super intéressant ce qui va arriver, c’est l’occasion pour nous d’essayer quelque chose, de donner aux joueurs la responsabilité de montrer qu’ils sont capables de jouer dans ce stade. »
Traduction, la tendance semble être à la composition offensive, mais les concernés n’ont pas intérêt à se rater et la jouer perso en s’arrêter de courir à la moindre perte de balle. Le 4-2-3-1, ok, mais si tout le monde y met du sien. Sinon ça explosera de partout et ils ne seront pas près de faire à nouveau mumuse ensemble dans un match qui compte.
Jouer libérés, oui, mais en claquettes, c’est non
Tuchel voulait attendre de voir le dernier entraînement, lundi soir, et passer la nuit avant de prendre sa décision. L’avantage est qu’il peut se permettre ce match-test. Le PSG est premier de son groupe avec cinq points d’avance. Une défaite ne serait en rien catastrophique, du moins sur le plan comptable. Mais attention. Jouer libérés, oui. Jouer en claquettes, non. « Si tu viens en confort à Bernabeu, tu vas prendre très cher », a rappelé Marquinhos. Et les conséquences se diffuseraient bien au-delà du stade madrilène. Personne n’a intérêt à ce que ça se finisse comme ça.