ASSE-AS Monaco : « Ce n’est pas du respect »… Leonardo Jardim s’emporte contre l’arbitrage après « un but illégal »
FOOTBALL•L'entraîneur monégasque était très remonté contre le corps arbitral, dimanche soir après la défaite de son équipe (1-0) à Saint-EtienneJérémy Laugier
L'essentiel
- L’ASSE a mis fin à la belle série monégasque en l’emportant dimanche soir 1-0 dans le Chaudron.
- Plusieurs faits de jeu ont été favorables aux Stéphanois, notamment après l’utilisation du VAR.
- Leonardo Jardim a donc tenu à dégoupiller contre l’arbitrage après la rencontre, à la fois au micro de Canal + et en conférence de presse.
Au stade Geoffroy-Guichard,
A l’ASM, les stratégies de communication sont variables. Après avoir vu leur série de cinq victoires en six matchs s’arrêter à Saint-Etienne (1-0) dimanche, les Monégasques se sont séparés en trois camps. Il y a tout d’abord 12 des 14 joueurs ayant participé à la rencontre qui ne se sont pas arrêtés devant les médias, à commencer par Wissam Ben Yedder (neuf buts en L1 mais aucun tir cadré dans le Chaudron), muet face aux cages pour la première fois depuis le 21 septembre. Il y a ensuite Benjamin Lecomte et Adrien Silva, dont les réactions éclairs ont ciblé le corps arbitral avec beaucoup de pincettes.
« On pourrait parler de beaucoup de choses mais ça ne sert à rien », a ainsi confié le milieu international portugais, volontairement flou dans son propos. Mention spéciale à la punchline « le VAR ne changera pas les hommes » de l’ancien gardien du MHSC. Et puis il y a Leonardo Jardim, qui s’est fendu de deux sorties pour le moins tranchantes en direction de Jérôme Brisard et de ses assistants du soir. La première salve était pour le micro de Laurent Paganelli sur Canal+, à coups de « but illégal pour l’adversaire » et de « qui a donné la victoire ? C’est l’arbitre bien sûr ».
Magnéto Serge, en quatre faits de jeu contestables, et tous favorables aux Verts, durant cet ASSE-ASM :
- 59e : Aholou récupère au milieu du terrain un ballon en bousculant Henrichs. Quelques secondes plus tard, Hamouma est alerté et sa frappe repoussée par Lecomte permet à Bouanga d’inscrire le seul but du match.
- 71e : Augustin est lancé en profondeur à la limite du hors-jeu et s’apprête à filer défier Ruffier. Il se retrouve balancé par Fofana et Jérôme Brisard lui adresse aussitôt un carton rouge. Mais après deux (interminables) minutes d’attente, le VAR tranche en faveur d’un hors-jeu d’extrême limite pour Augustin et l’expulsion est donc annulée.
- 90e+2 : Ruben Aguilar est par contre bien exclu directement pour une faute pas énorme sur Bouanga sur le point de se présenter face à Lecomte. Au passage, le latéral de l’ASM pourrait se manger une drôle de suspension pour avoir enchaîné avec une grosse semelle… contre l’écran de contrôle du VAR en rejoignant les vestiaires !
- 90e+4 : Après seulement quatre minutes de temps additionnel accordé, l’AS Monaco se voit privé d’un corner obtenu, faute de temps selon l’arbitre.
« Comment est-il possible de valider le but de Saint-Etienne ? »
Vous l’aurez compris, c’est avant tout le but de Denis Bouanga qui a eu raison de la placidité de Leonardo Jardim : « Je ne comprends pas comment il est possible de valider le but de Saint-Etienne avec une faute grossière au milieu ». Le regard tout aussi sombre qu’aux côtés de « Paga », l’entraîneur de l’ASM a développé devant la presse sa frustration sur le même thème du but encaissé : « Nous avons des télés, des caméras et 99 % des gens ont la même opinion. C’est triste d’expliquer aux joueurs pourquoi la semaine dernière, on nous a annulé un but à Nantes (0-1) car deux minutes avant, on est allé chercher un hors-jeu ».
Etrangement, il ne s’est fendu d’aucun commentaire sur l’expulsion fantôme du jeune Wesley Fofana ou sur celle, plutôt sévère, de Ruben Aguilar. Par contre, la gestion du temps additionnel a aussi rendu dingue Leonardo Jardim.
« Il y a eu seulement quatre minutes de temps additionnel avec deux rouges et six changements. Je ne comprends pas. Je suis sincèrement déçu parce que je suis professionnel de football et que j’aimerais être respecté comme tel. Une attitude comme ça, ce n’est pas du respect. » »
D’un coup, on se prendrait presque à imaginer Leonardo Jardim prendre le micro aux côtés de K-mel et d’Alliance Ethnik (vous avez la réf ?) pour lancer son flow : « Le sujet est ouvert de manière claire, aucune ambiguïté, nos rapports sont sincères, oui c’est clair je vous parle de respect et je vous parle de cette valeur qui se perd en effet ».